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D'après M. Gsell, le savant
professeur au Collège de France, Cuicul fut probablement
fondé par Trajan (97-117 de notre ère). |
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D'après les savants archéologues,
MM. Gsell et Ballu, cités par M. Martial Douel dans son
ouvrage si coloré et si évocateur "les Sept Villes
Mortes", à Djemila, le théâtre daterait des Antonins
(147) la basilica Julia de Marc Aurèle, les greniers de
Septime Sévère (199) et l'arc de triomphe de Caracalla
(216). La ville qui se relève et revit raconte son histoire :
émus, nous regardons et nous écoutons. |
A signaler une gracieuse basilique
chrétienne, le fort bysantin, la porte du nord, une suite de
maisons, le marché de Covinius, le capitole, le palais de la
Curie, la basilique Julia, les thermes, le forum sud et le
forum nord, etc. Avec Timgad et Madaure, Djemila nous permet
de nous rendre compte de l'infatigable activité, pendant cinq
siècles, de nos prédécesseurs latins sur cette terre
d'Afrique. |
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CONSTANTINE |
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Quand on n'a pas vu le rocher
abrupt sur lequel était bâtie l'antique Cirta et, où, de
nos jours, s'élève la ville de Constantine, quand les
regards n'ont pas plongé dans l'abîme au fond duquel gronde
le Rhummel, quand on n'a pas suivi des yeux les vols
circulaires des oiseaux de proie au-dessus du gouffre, quand
on n'a pas contemple la grandeur de ce décor, il est malaisé
de se faire une idée d'un ensemble d'où naissent des
sensations intenses. |
Cirta, vieux nom phénicien, fut le
siège du gouvernement des rois Numides. Restaurée au IVe
siècle, par l'Empereur Constantin, elle prit le nom de
Constantina. Au XVIe siècle, elle fut conquise par
les Turcs. |
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En 1836, une expédition mal
préparée et mal organisée fut, pour les troupes
françaises, en dépit de l'expérience du maréchal Clauzel,
la cause de pertes douloureuses. Mais, en 1837, l'expédition
fut reprise sous le commandement du général Danrémont, du
chef d'état-major Perrégaux et des généraux Valée pour
l'artillerie et Roubault de Fleury pour le génie, avec une
armée forte de 12.000 hommes. Trois colonnes d'attaque
s'avancèrent sous la conduite du lieutenant-colonel
Lamoricière, du colonel Combe et du colonel Corbin, tandis
que le duc de Nemours dirigeait l'ensemble des mouvements.
L'attaque se déclancha avec une grande vigueur. Lamoricière
fut cruellement atteint par l'explosion d'un magasin à poudre
; Combe fut tué ; Perrégaux reçut une blessure mortelle et
Damrémont lui-même fut gravement blessé. La ville tomba en
notre pouvoir. Le dernier Bey, Ahmed Bey, parvint à s'enfuir
et continua à opposer de la résistance dans le massif de
l'Aurès de 1837 à 1848. |
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