Page précédente Alger et l'Algérie- Charles de GALLAND Retour page Table des matières Chapitre V - Dans le Département de Constantine Page suivante
     
  
Le capitole, le camp retranché, le praetorium, un amphithéâtre, des thermes, tout mériterait une longue description. A côté de l'admiration que fait naître cet ensemble, il y a malheureusement un sentiment de tristesse quand on constate les actes de vandalisme commis au détriment des monuments antiques par des constructeurs sans scrupule. Aujourd'hui tout est protégé, mais c'est un peu tard.

Au VIIe siècle, les arabes s'en emparèrent et lui donnèrent le nom de Tazzoult. Après les événements politiques de 1848 et de 1851, un grand nombre de déportés y furent internés dans de vastes locaux aménagés ou construits par le Génie militaire. Parmi les citoyens qui furent déportés en 1851, on retrouverait des noms connus ou célèbres.

La commune de Lambèse fut érigée en commune de plein exercice par arrêté du 8 octobre 1869.

La visite du musée archéologique offre un réel intérêt. Il serait à souhaiter que les touristes, se rendant à Timgad, pussent consacrer une demi-journée à Lambèse qui leur donnerait un supplément de documentation.

Avec l'exportation abondante de ses bois pour le chauffage et la construction, ses vins déjà renommés, ses cultures maraîchères et ses céréales, ce centre acquiert, une importance de plus en plus grande.

Lambèse, à une altitude de 1.180 m., est séparée de Constantine par une distance de 131 kilomètres.

TIMGAD

Les siècles ont passé et les villes, les monuments et les hommes qui semblaient prétendre à l'immortalité ont subi la loi fatale et commune en disparaissant à leur tour sous la poussière et dans l'oubli. Là où le bruit, l'agitation et le faste témoignaient d'une vie intense, c'est le silence. Sur un fût de colonne, un indigène en burnous regarde sans voir et s'absorbe dans sa passivité d'être contemplatif.

Les chercheurs, les fouilleurs, les savants, cédant à leur ardente curiosité, ont voulu soulever le voile. taire revivre la vie abolie et renouer la chaîne des temps. Nous leur devons hommage et gratitude.

Je n'aurai pas l'outrecuidante prétention de rééditer l'histoire de Thamugadi, la " Pompeï africaine", après les travaux remarquables de Duthoit, de Boeswilwald, de Cagnat, de Ballu et de Stéphane Gsell. Quelques indications rentrant dans le cadre de cette brochure suffiront.

La colonie de Thamugadi (colonia Marciana Traiana Thamugadi) fut fondée en l'année 100, sous le règne de Trajan, par la troisième légion Augusta. Les Romains ne jugèrent pas utile de la fortifier parce que, stratégiquement, elle était défendue par le camp de Lambèse organisé contre les attaques possibles.

 
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