Page précédente Alger et l'Algérie- Charles de GALLAND Retour page Table des matières Chapitre V - Dans le Département de Constantine Page suivante
     
  

Commencées en 1881, les fouilles activement menées mirent à jour une ville ancienne couvrant une superficie de 60 hectares, ville ingénieusement tracée et disposée, construite avec des matériaux de premier ordre, ornée à profusion de statues et de monuments sur le frontispice desquels on aurait volontiers gravé cette inscription : " monumentum aere per ennius... "

Même sur une simple photographie, la vue d'ensemble de la grande cité romaine révèle une somptuosité dans la mélancolie de la région déserte. Un vaste forum rectangulaire de 50 mètres sur 43 est entouré de quatre portiques à colonnades d'ordre corinthien. Des statues nombreuses, avec des dédicaces, ornaient la place publique et les portiques.

 

Au dessus de la ville, le Capitole de grandes dimensions se dressait superbe comme le symbole intangible des destinées les plus brillantes.

L'arc de Trajan, d'une hauteur de 12 mètres, demeure comme le plus beau type de ce genre dans l'Afrique romaine. Il est à trois baies ; les fûts sont cannelés et les chapiteaux d'ordre corinthien. Surmontant les deux petites baies latérales, s'ouvrent deux niches ornées sans doute de statues. L'ensemble est d'un effet impressionnant. C'est la porte grandiose en harmonie avec la ville.

Pas de cité antique sans théâtre. Le théâtre de Timgad, pouvant contenir jusqu'à quatre mille spectateurs, était adossé à une petite colline. Le marché lui-même, en dépit de son affectation utilitaire, était orné avec un véritable sens artistique de colonnes à arcades, de colonnettes de marbre à. spires, de consoles parées de motifs allégoriques. Les thermes aménagés avec le plus grand soin, les fontaines d'un style élégant, contribuaient encore à embellir la ville à travers laquelle le promeneur intéressé et ému peut interroger le passé et évoquer, par l'imagination, l'animation des foules disparues.

 
KHENCHELA
 

A 1.167 mètres d'altitude. Climat très salubre, froid en hiver et chaud en été. Pendant la période estivale, les nuits sont toujours fraîches.

 

Kenchela fut construit sur les ruines de l'ancienne ville romaine de Mascula qui, avec Lambèse et Timgad, jalonnait la voie romaine du versant nord de l'Aurès. Dans toute la commune on relève des vestiges de l'occupation romaine et des traces de fortifications. Khenchela est une des clefs du massif aurasien. L'occupation française fit de Khenchela un poste militaire, puis le siège d'une immense commune indigène ayant aune superficie de 1.500.000 hectares sous le commandement des bureaux arabes.

 
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