L'Aurès est un énorme massif de cent kilomètres carrés dominé par le plus haut sommet de l'Algérie, le " Chélia " (2.327 m.). Il est constitué par des plissements avec, à leur base, des vallées profondes dont les plus importantes sont les vallées de l'oued Abdi et de l'oued Abiod, où, maintenant, peuvent s'engager les touristes. Puis, la masse montagneuse s'infléchit suivant le cours de ses oueds, vers les chotts sahariens.

Dans la grande région montagneuse, les cèdres centenaires et majestueux sont la parure opulente des régions élevées, comme si ces arbres voulaient, malgré les siècles, maintenir leur royauté dans les sphères où le silence est à Dieu.

Puis, dans la traversée des vallées et des gorges profondément encaissées et bordées de hautes falaises aux chaudes colorations, ce sont des visions sans cesse renouvelées : panoramas magnifiques, étroits couloirs au fond desquels chantent les lauriers-roses, villages juchés sur des hauteurs ou suspendus sur l'abîme avec leurs greniers fortifiés où veillent des gardiens-guetteurs en l'absence des habitants que les nécessités de la transhumance ont éloignés de leurs villages... tribus aux mœurs ancestrales attachées à une longue tradition..., c'est, dans une nature inviolée, un monde nouveau qui s'ouvre devant nous.

Aux vestiges du passé, aux souvenirs de l'antiquité, la nature, dans cette région, ajoute ses prodigues manifestations.