Biskra, dans son hémicycle de montagnes et de collines, dans la gamme chromatique des couleurs, s'étend paresseusement sous ses palmiers devant le mystère troublant des vastes espaces silencieux.

" Le bruit est aux hommes et le silence est à Dieu ".

A côté des palmiers, véritables maîtres du lieu, d'autres essences ont leur grâce : pins, pistachiers, faux poivriers, térébinthes, mimosas, glycines, bougainvillers et des arbres fruitiers. Du sable qui chante, de l'air qui vivifie et des fleurs, beaucoup de fleurs, comme dans ce parc Landon où, si volontiers, se promène et s'attarde une rêverie sans fin.

De Biskra à Touggourt. -- (218 kilomètres, par le chemin de fer). Après les stations d'Oumache, de Saada, de Chegga, on aboutit au 107^e kilomètre à l'oasis d'Ourir et à l'oasis d'Ensirah aux nombreux palmiers. Ces efforts ont, dans la plus large mesure, assuré une véritable richesse à ce pays : le forage de nombreux puits artésiens et la plantation de véritables forêts de palmiers.

Après Mraïer, Sidi-Khelil, El-Berd et Djama, on arrive à Touggourt, la capitale de l'oued Rbir. La population comprend les éléments les plus divers, berbères, arabes, nomades, gens de couleur, juifs convertis... La ville est très curieuse avec ses agglomérations de petites maisons et ses ruelles tortueuses.

De Touggourt on peut aller à Temassine, à Ouargla et à El-Oued.