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Routes carrossables. - Routes nationales (1920) : 5.338 kilomètres.

Les autres routes carrossables, sans parler des chemins vicinaux, ont un développement de 10.000 kilomètres environ.

Chemins de fer 1920. - Le littoral Algérie (1.100 kilomètres) était, sauf sur trois points, le " littus saevum et importuosum ", le rivage inclément et sans port, dont parle Salluste. Il est remarquable par l'infinie diversité de ses formes : les golfes, les baies, les criques, les anfractuosités, les roches, les falaises, les plages sablonneuses se succèdent de l'Est à l'Ouest.

Bône, Bougie et Arzew sont dotés par la nature de ports naturels. Mais, par l'importance du trafic, les ports principaux sont à Alger, à Oran et à Bône. En outre, 19 ports, plus ou moins grands, sont échelonnés le long de la côte. Des travaux de grande envergure pour l'aménagement et l'agrandissement de certains ports sont prévus dans le programme des Délégations Financières et du Gouvernement général.

Au Nord, après la zone du littoral, sur une profondeur de 200 à 250 kilomètres, s'étend le Tell découpé en vallées, en plaines et en montagnes.

LES FORÊTS

Les forêts, en Algérie, couvrent une superficie de 3 millions d'hectares environ, sur lesquels 2.400.000 hectares sont la propriété de l'État. Le reste se partage entre les communes et les particuliers. Sur les boisements communaux, 75.000 hectares sont soumis au régime forestier et gérés par le service des Forêts.

Les forêts s'étendent principalement dans le Tell et l'Atlas tellien, d'une part, et dans la région montagneuse qui sépare les Hauts-Plateaux du Sahara (Djelfa, Belezma, l'Aurès), d'autre part. Naturellement, les régions les plus arrosées sont les plus boisées : la grande Kabylie, les Babor, l'Edough et la partie comprise entre la Calle et Souk-Ahras sont des pays très forestiers. Le taux de boisement, qui est de 13 % dans l'ensemble de l'Algérie du Nord, atteint jusqu'à 60 % dans la région de Philippeville et de Djidjelli.

Les principales essences réparties dans les forêts domaniales sont : le pin d'Alep (32 %), le chêne-vert et kermès (26 %), le chêne-liège (14 %). Ensuite se classent le cèdre, le chêne-zéen, le thuya, le genévrier, etc.

En Algérie, en maints endroits, les forêts s'offrent à nous avec leurs boisements, leur profondeur, leur mystère et l'attitude royale de certains arbres, des cèdres en particulier que les Chaldéens appelaient " les Arbres-Rois ". Et voici que les Délégations Financières veulent bien, à côté de la sécheresse des chiffres, céder au sens de la beauté et au culte de la nature.

 
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