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Ces jours-ci, je lisais dans une brochure publiée par la Ligue Française, sous ce titre " Les mécomptes de la paix et le péril allemand ", cet extrait d'un journal allemand où se révèle une fois de plus, chez nos ennemis, un orgueil intolérable joint à du dédain pour la France : " La force d'expansion de la France, écrivait le " Tag " du premier décembre 1912, comme celle de toutes les nations latines, est épuisée. Le latinisme a derrière lui la plus belle partie de son histoire. Pas plus qu'un individu ne vit deux fois, pas plus un peuple ou une race ne prend deux fois, dans l'histoire, la direction intellectuelle et politique. Un vieillard ne peut plus redevenir un créateur... "

 

Quel démenti éclatant et sans réplique donne à cet obscur blasphémateur cette Afrique du Nord où, de plus en plus, se révèlent les qualités d'une race nullement épuisée, mais toujours patiente, endurante, laborieuse et confiante dans ses destinées. Minerve même casquée vaut mieux que le dieu Wotan et le clair soleil du latinisme se joue des gaz asphyxiants.

 

Notre Président de la République Française, au cours de son voyage, a emporté le souvenir d'un pays, qui, avec tant de vaillance, fit son devoir pendant la guerre et d'une oeuvre bien française marquée au coin du génie de la race toujours jeune et qui aura sa place dans l'histoire de la colonisation et de la civilisation.

 

Ch. de GALLAND.                

 
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