Page précédente Alger et l'Algérie- Charles de GALLAND Retour page Table des matières Chapitre II - Alger. La ville arabe et ses monuments. Les jardins et les environs. Page suivante
     
  
Rue de la ville arabe.  

Sur la plaque de bronze sont gravés ces mots : " Napoléon III et l'Impératrice Eugénie posent la première pierre du Boulevard de la Ville d'Alger. " Comte Chasseloup-Laubat, ministre de l'Algérie et des colonies, Maréchal Randon, ministre de la guerre ". Cette première pierre fut scellée sur le quai, à l'endroit où commence la rampe Chasseloup-Laubat.

 

Napoléon III revint à Alger, le 3 mai 1865. Il y fut reçu par le Maréchal de MacMahon, le prince Murat et le maire Sarlande.

 

 

LA VILLE ARABE

 

De la rue de la Lyre, par la rue Porte-Neuve, on monte vers la ville arabe.

 

Dédales de ruelles où, discrètement, pénètre la lumière qui se diffuse et se colore en bleu pâle, reflet des murailles peintes en bleu; saillies d'un premier étage soutenu par des rondelles de thuya ; escaliers rapides à l'extrémité desquels on aperçoit la tache bleue du ciel où se profile un minaret ; un cyprès aux tons veloutés, s'érigeant à côté d'une blanche coupole; dans une lucarne, comme dans un cadre ovale, la figure rieuse d'une fille dont la tête est joliment coiffée d'un foulard lamé d'or ; un vieux mendiant aveugle qui implore au nom d'Abd-el-Kader et Djilani ; dans un petit réduit, la figure ivoirine et la barbe blanche d'un vieux scribe qui devise lentement avec deux ou trois familiers sans s'inquiéter, un seul instant, des bruits du dehors ou du touriste qui passe ; le va-et-vient silencieux des mauresques voilées, des vieilles juives, des biskris, de quelques nègres, d'arabes haillonneux, de jeunes maures, de petits bourricots ; par une porte entrebaillée,

  Rue de la ville arabe.
 
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