Page précédente Alger et l'Algérie- Charles de GALLAND Retour page Table des matières Chapitre II - Alger. La ville arabe et ses monuments. Les jardins et les environs. Page suivante
     
  
quelques filles jouant aux cartes dans une cour où flotte cette lumière bleue qui emprunte, par d'infinies vibrations, ses tons aux murailles voisines ; le babil des enfants accroupis sur les nattes de la Zaouia, en face d'un maître qui enseigne le Coran ; les attitudes rituelles des croyants dans la pénombre des oratoires.

Dans cette ville, respectable par son âge et son originalité, il y a des mosquées, des zaouias et un cimetière, qui ont en eux l'intérêt de l'histoire et la poésie de la légende.

 

ALGER ANCIEN

 

Alger fut successivement un port phénicien, carthaginois, romain. Vers l'an 75, la cité reçut de Vespasien, le droit. latin, qui lui conférait le privilège de vivre de la vie municipale.

Prise et pillée, en 372, par le rebelle Firmus, délivrée par le général Théodose, Alger devint le siège d'un évêché. Détruite par les Vandales, puis reconstruite; détruite, à nouveau, par les arabes au Vile siècle. Sur ses ruines s'installa une tribu berbère, les Beni-Mezrana.

Au Xe siècle, le chef musulman, Bologghine construisit là une ville arabe qu'il dénomma : " El-Djezaïr " (les îles) en souvenir des îlots avoisinant le rivage. La ville, tour à tour, possédée par les souverains de Tlemcen et de Bougie, redevint à peu près indépendante, puis fut administrée par une tribu de la Mitidja.

A ce moment (1510) l'Espagne construisit, sur le plus gros îlot le Penon, une forteresse qui, jusqu'en 1529, tint ses canons braqués sur la ville devenue un centre de piraterie.

Le turc, Kheïr-ed-Dinn, frère de Barberousse, qui s'était emparé de la ville, se rendit maître du Penon. Son Gouverneur, Martin de Vargas, mourut sous le bâton à la Djenina pour n'avoir pas voulu abjurer sa religion.

Les notes sur Alger dans les temps anciens sont dues aux recherches et à la précieuse collaboration de mon ami Henri Klein, secrétaire général du Comité du Vieil Alger, qui, par la publication des feuillets d'El-Djezaïr, a apporté une si large contribution à notre histoire locale.

 
 
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