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quelques filles jouant aux cartes
dans une cour où flotte cette lumière bleue qui emprunte,
par d'infinies vibrations, ses tons aux murailles voisines ;
le babil des enfants accroupis sur les nattes de la Zaouia, en
face d'un maître qui enseigne le Coran ; les attitudes
rituelles des croyants dans la pénombre des oratoires. |
Dans cette ville, respectable par
son âge et son originalité, il y a des mosquées, des
zaouias et un cimetière, qui ont en eux l'intérêt de
l'histoire et la poésie de la légende. |
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ALGER ANCIEN |
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Alger fut successivement un port
phénicien, carthaginois, romain. Vers l'an 75, la cité
reçut de Vespasien, le droit. latin, qui lui conférait le
privilège de vivre de la vie municipale. |
Prise et pillée, en 372, par le
rebelle Firmus, délivrée par le général Théodose, Alger
devint le siège d'un évêché. Détruite par les Vandales,
puis reconstruite; détruite, à nouveau, par les arabes au
Vile siècle. Sur ses ruines s'installa une tribu berbère,
les Beni-Mezrana. |
Au Xe siècle, le chef
musulman, Bologghine construisit là une ville arabe qu'il
dénomma : " El-Djezaïr " (les îles) en souvenir
des îlots avoisinant le rivage. La ville, tour à tour,
possédée par les souverains de Tlemcen et de Bougie,
redevint à peu près indépendante, puis fut administrée par
une tribu de la Mitidja. |
A ce moment (1510) l'Espagne
construisit, sur le plus gros îlot le Penon, une forteresse
qui, jusqu'en 1529, tint ses canons braqués sur la ville
devenue un centre de piraterie. |
Le turc, Kheïr-ed-Dinn, frère de
Barberousse, qui s'était emparé de la ville, se rendit
maître du Penon. Son Gouverneur, Martin de Vargas, mourut
sous le bâton à la Djenina pour n'avoir pas voulu abjurer sa
religion. |
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Les notes sur Alger
dans les temps anciens sont dues aux recherches et à la
précieuse collaboration de mon ami Henri Klein, secrétaire
général du Comité du Vieil Alger, qui, par la publication
des feuillets d'El-Djezaïr, a apporté une si large
contribution à notre histoire locale. |
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