Page précédente Alger et l'Algérie- Charles de GALLAND Retour page Table des matières Chapitre II - Alger. La ville arabe et ses monuments. Les jardins et les environs. Page suivante
     
  

Le Cercle Militaire est installé dans deux anciennes casernes de Janissaires, dont l'une fut antérieure à 1595. Un jardin égaye la façade, et, dans la cour mauresque, ombragée de ficus, se trouve une fontaine de marbre jadis à la kasbah où, en 1830, sur le rebord de la vasque, fut décapité l'interprête militaire Garroué. Bibliothèque de 20.000 volumes. Salle des Maréchaux, ornée des effigies, peintes ou sculptées. des gouverneurs et grands généraux de la Colonie.

L'Amirauté, l'hôtel de l'amiral, autrefois, demeure du captan-raïs des Turcs, fut construite en 1826 sous Hussein. Restaurée, il y a 30 ans, présente à la coupole du grand salon, les noms en caractères arabes de Duquesne, d'Estrées, Tourville et Duperré. Beau plafond sculpté et enluminé. Sur les quais voisins, deux gracieuses fontaines en marbre, l'une de 1760, l'autre de 1826, cette dernière de type persan.

Bâtiments de l'Amirauté. - Le Penon. - Sur l'une des deux tours de l'ancienne forteresse espagnole se dresse le phare. Anciennes batteries turques transformées en magasins. Porte-des-Lions. - Entrée d'un corps de garde turc, décoré de deux félins en couleurs avec le sceau de Salomon (anciennes armes d'Alger).

Château Fort de la Casbah. - Construit en 1516 par les turcs, était armé de 50 canons, devint, en 1817, la résidence des Deys Ali et Hussein. Le Maréchal de Bourmont en prit possession en 1830.

L'Hôpital du Dey, appelé aujourd'hui " Hôpital Maillot " a été installé sur l'ordre du duc de Rovigo, dans la demeure princière construite par le pacha Baba-Hassan qui fut dey d'Alger de 1791 à 1798. Ce palais est orné de belles faïences. Il était entouré de jardins, de vergers, d'orangers, de bosquets, de vignes grimpantes. Une canalisation, venant de Birtraria, y amenait une eau abondante.

Sanctuaires de la Haute-Ville

Rue Kléber, Djama-Safar fondée en 1534 par un renégat, Safar ben Abd-Allah. Reconstruite par BabaHassan en 1791. A l'intérieur, les colonnes sont anciennes. Un bel arbre, un noyer, s'élève dans la cour aux ablutions.

Marabout Sidi-Mohammed-el-Chérif, au carrefour Fromentin. Lieu de sépulture d'un saint de ce nom, mort en 1541, année de l'expédition de Charles-Quint. Il était le chef' d'une famille dont les descendants occupent encore une grande situation dans le monde de l'Islam.

 
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