La Mosquée de
Sidi-Abd-er-Rahmane est surmontée d'un minaret, où les
bandes de faïences, alternent avec les colonnettes légères
sur lesquelles s'appuient des arceaux évasés, le lieu où
repose Abou-Zeid-Abd-er-Rahmarne et Tsalbi. La mosquée, les
oratoires voisins, les menues frondaisons des plantes
grimpantes, le cyprès plusieurs fois centenaire, qui résume,
par la noblesse de son port et les luisances de son feuillage
velouté un hiératisme sacré et une longue tradition, Là,
tout nous donne une sensation intense. Les tombes sont le
suprême asile offert aux restes de savants, de personnages
religieux, de quelques deys et aussi du bey Ahmed de
Constantine, fait prisonnier en 1837. Sous la coupole du
temple on peut voir le tombeau de Sidi- Abd-er-Rahmane que
décore une châsse sculptée et qu'environnent des
étendards, des ex-veto, de très belles faïences persanes et
des étoffes anciennes, Sidi-Abd-er-Rhamane né en 1387,
mourut à Alger en 1471. La mosquée fut élevée en 1697, Des
hommes vénérés comme Ouali-Dadda et Sidi-Mansour, dont la
Nouba primitive se trouvait à l'entrée sud de la rue
Bab-Azoun, ont leur sépulture dans cette nécropole. |