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Marabout Sidi-Bou-Gheddour (l'homme aux marmites). - Tombeau d'un personnage dont le nom, fut, pendant longtemps, mêlé à des récits populaires : quand la flotte de Charles-Quint s'avança dans la baie, Bou-Gheddour descendit sur le rivage où l'on venait d'opérer le débarquement d'un grand nombre de vases en terre cuite, Le saint homme, en proie à une fureur sacrée, proférant des incantations lugubres, se mit à lancer, contre les rochers, les marmites et les gargoulettes , et chaque fois que se répétait le geste violent, un des bateaux de la flotte ennemie se brisait et s'engloutissait dans les flots, N'oublions pas que la tempête fut la complice involontaire de Bou-Gheddour, l'homme aux nombreuses marmites.

 

Djama Sidi-Ramdane, dans la rue de ce nom. Mosquée berbère, édifiée avant l'arrivée des turcs. La plus ancienne après la grande mosquée. Comme celle-ci, est couverte d'un toit à deux pans.

 

Marabout et Cimetière Ben Ali (des Princesses) rue N'Fissa. - - Petit cimetière, ombragé de vieux figuiers et située en pleine ville ; renferme les tombeaux ornés de marbre de deux princesses, fille de deys, N'Fissa et Fatmah, retraite silencieuse où semblent passer des ombres : 
"Le Saint revit dans le tronc des figuiers et quand les arbres sacrés se parent de leur frondaison nouvelle, l'âme fragile des deux princesses renaît dans les feuilles teintées d'argent ".

 

La Mosquée de Sidi-Abd-er-Rahmane est surmontée d'un minaret, où les bandes de faïences, alternent avec les colonnettes légères sur lesquelles s'appuient des arceaux évasés, le lieu où repose Abou-Zeid-Abd-er-Rahmarne et Tsalbi. La mosquée, les oratoires voisins, les menues frondaisons des plantes grimpantes, le cyprès plusieurs fois centenaire, qui résume, par la noblesse de son port et les luisances de son feuillage velouté un hiératisme sacré et une longue tradition, Là, tout nous donne une sensation intense. Les tombes sont le suprême asile offert aux restes de savants, de personnages religieux, de quelques deys et aussi du bey Ahmed de Constantine, fait prisonnier en 1837. Sous la coupole du temple on peut voir le tombeau de Sidi- Abd-er-Rahmane que décore une châsse sculptée et qu'environnent des étendards, des ex-veto, de très belles faïences persanes et des étoffes anciennes, Sidi-Abd-er-Rhamane né en 1387, mourut à Alger en 1471. La mosquée fut élevée en 1697, Des hommes vénérés comme Ouali-Dadda et Sidi-Mansour, dont la Nouba primitive se trouvait à l'entrée sud de la rue Bab-Azoun, ont leur sépulture dans cette nécropole.

 

Parmi les monuments néo-mauresques, citons la Médersa qui fait honneur à l'architecte M. Petit. Elle fut inaugurée en 1905.

 
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