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Département d'Oran

 
'ALGER à ORAN, par la voie ferrée, on traverse jusqu'à Blida la plaine de la Mitidja, puis la vallée du Chéliff jusqu'à Orléansville et Malakoff pour arriver à Relizane à 296 kilomètres, au milieu de beaux jardins et d'une opulente verdure.
De Relizane à Mostaganem, 76 kilomètres. - Mostaganem, sur le bord de la mer (26.500 habitants). Port assez fréquenté ; la vieille ville arabe est séparée de la ville européenne par le pittoresque et verdoyant ravin d'Aïn-Sefra. 
Sa fondation remonte au règne des Almohades. La campagne de Mostaganem est prospère grâce à ses cultures où domine la production viticole.
A 370 kilomètres, St-Denis-du-Sig, plantureuse région agricole par ses céréales et ses vignes. Et, après avoir traversé Sainte-Barbe-du-Tlélat et la Sénia, Oran.
 

ORAN

 

Oran. -- (146.156 habitants, à 422 kilomètres d'Alger). On peut y aboutir en partant de Marseille ou de Port-Vendres. On y arrive aussi soit par Alger, soit par l'Espagne (Via : Port Bou, Barcelone, Valence, Carthagène). De Carthagène, la traversée n'excède guère 7 heures. En suivant ce deuxième itinéraire, on traversera l'Algérie, d'Oran à Tunis, en comprenant, dans un vaste circuit le bassin occidental de la Méditerranée par la Sicile et Naples.

Le nom Oran vient du ravin " Ouahran ". De 1505 à 1541, date de l'expédition désastreuse de Charles-Quint contre Alger, les Espagnols firent toute une série de tentatives belliqueuses contre l'Oranie. La flotte et l'armée commandées par le Cardinal Ximenès et l'amiral Navarro s'emparèrent d'Oran. Les Espagnols ont laissé à Oran des monuments que l'on doit conserver. Citons d'abord le château espagnol qui fièrement se dresse sur la promenade de Létang, le fort de Santa-Cruz, perché sur une montagne escarpée, le Murdjadjo, et les étonnantes fortifications de Mers-el-Kébir (le grand port) dont les premières constructions sont attribuées aux souverains Almohades. Les Portugais s'y installèrent au commencement du XVe siècle de 1415 à 1437, et les Espagnols en 1509. De Mers-el-Kébir au cap Falcon, excursion que l'on ne doit pas négliger. Au premier contact avec la cité oranaise, on a l'impression d'une activité, d'une vitalité intenses, avec une nécessité d'expansion de plus en plus grande.

 
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