Principal point d'aboutissement de productions agricoles (céréales et vins), Oran a des destinées brillantes, soit à cause de l'abondance des produits du sol, soit à cause de sa proximité avec le Maroc. Par un phénomène naturel d'infiltration, l'élément espagnol représente un pourcentage important dans la population du département. A Oran, l'emploi du temps sera agréablement utilisé, La baie d'Oran, avec des tonalités variées au lever et au coucher du soleil, la population éprise de mouvement et de grand air, le village nègre et le quartier israélite, la place d'armes, le boulevard Séguin, la vieille ville, le Château-Neuf, la promenade de Létang et le bois des Planteurs rempliront amplement un programme non suivi de déceptions.

D'Oran à Tlemcen par Sidi-bel-Abbès.- Sidi-bel-Abbès, de construction relativement récente à 79 kilomètres d'Oran (37.752 habitants), Il suffit de parcourir la belle plaine de la Mekerra pour se rendre compte de l'effort prodigieux accompli par des colons infatigables qui ont obtenu du sol un maximum de rendement. Rien n'est plus beau que ces champs de céréales ou ces vignobles qui expliquent la richesse et la prospérité de cette contrée.

A 15 kilomètres, Ain-Fezza. remarquable par ses grottes et par les cascades d'El-Ourit.

Tlemcen (37,001 habitants) à 550 kilomètres d'Alger et à 180 kilomètres d'Oran, dans une région montagneuse et boisée. D'abord centre berbère, puis romain (premiers siècles de Jésus-Christ). Au VIII^e siècle, importation de l'lslam orthodoxe et sounnite (Idris I^er).

Xl^e siècle, les Almoravides créèrent la ville actuelle et construisirent la grande mosquée.

Du XII^e au XVI^e siècle. les Almohades, ingénieux constructeurs auxquels on doit Mansourah. Conquête par les Français, de 1836 à 1842.

A visiter la grande mosquée (XII^e siècle) ; la mosquée Sidi-bel-Haçen (XIII^e siècle) ; les ruines de Mansourah (XIV^e siècle) : la mosquée et la médersa de Bou-Médine (première moitié du XIV^e siècle) ; la mosquée de Sidi-el-Haloui (deuxième moitié du XIV^e siècle) : la mosquée Oulad-el-Imam (XIV^e siècle) ; le minaret du Mechouar et le Mechouar ; l'exposition permanente des produits de l'industrie locale et régionale. Dans un cadre enchanteur, apparaîtront toutes les manifestations de la vie publique et religieuse des indigènes.

Les excursions aux environs révèleront à profusion aux touristes les beautés multiples d'une nature généreuse.

Dans la population indigène (24,482 habitants), de nombreuses industries perpétuent, plus qu'ailleurs, une tradition raffinée, en conservant un foyer d'arts particulièrement délicats. (Nous recommandons la lecture de l'étude consacrée, par M. Bel, à Tlemcen et à ses environs).