Notre admiration de cette scène
grandiose nous fît oublier non seulement notre fatigue et les
inconvénients de la route, mais encore les dangers de la
rivière, qu'il nous fallut, passer à gué plusieurs fois.
Nous arrivâmes à Biskra entre deux et trois heures du matin.
Nous y apprîmes que la colonie militaire avait été fort
inquiète à notre sujet. Comme la diligence avait un retard
de six heures, on s'était imaginé naturellement que nous
avions été assaillies et dépouillées par quelque tribu
hostile. Nous fûmes bientôt installées dans d'excellents
appartements, chez M. et Mme Médan, colons français qui
tiennent une auberge ou pension sur la petite place derrière
le marché.
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