dont la façade est fort belle :
trois portes cintrées surmontées de deux tours et un
magnifique perron de vingt marches conduisent à l'entrée
principale.
L'intérieur se compose d'une série d'arcades mauresques
sculptées, qui reposent sur des colonnes de marbre.
D'anciennes sentences du Coran en lettres d'or sur un fond
rouge et noir se lisent encore sur la coupole du
maître-autel. A droite, en entrant, on remarque le monument
en marbre élevé à la mémoire du martyr Geronimo, qui fut
mis à mort au quinzième siècle, en haine de la religion
chrétienne. Le fort appelé " fort des
Vingt-Quatre-Heures " était alors en voie de
construction. Le saint fut enterré vif dans un tas de mortier
; plus tard on découvrit son corps, et la translation
solennelle de ses reliques dans la cathédrale eut lieu le 27
décembre 1853. Les deux anges sculptés dans le marbre de
chaque côté du tombeau ont l'air d'attendre le moment de la
résurrection glorieuse de ce martyr, en grande vénération
parmi les catholiques du pays : aussi sa chapelle est-elle
rarement déserte.
Le palais de l'archevêché fait face à la cathédrale :
c'est un beau spécimen d'architecture mauresque, avec sa cour
couverte, ses gracieuses arcades, ses colonnes de marbre,
etc., etc. Les portes en bois de cèdre sont enrichies
d'arabesques capricieuses ; les soubassements des chambres et
des couloirs sont incrustés de faïences peintes à
l'encaustique, dont les dessins et les couleurs sont d'une
rare beauté. La distribution des habitations arabes est
partout la même ; elle ne diffère que par le plus ou moins
d'ornementation, de sorte que cette description s'applique
également à l'hôtel du gouverneur général, dont les
salons de réception sont cependant plus vastes et la cour
intérieure remplie de palmiers et de plantes exotiques.
C'est sur une colline appelée " Mustapha-Supérieur
" que se rencontrent les plus belles maisons de campagne
des habitants d'Alger. Lorsque nous allâmes rendre visite au
consul d'Angleterre
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