Les verrières de cette période sont les
plus artistiques que l'époque arabe ait produites. Les sujets ne sont
pas variés, il est vrai; c'est toujours le cyprès et le bouquet de
fleurs symboliques; mais les châssis sont sculptés en plein plâtre,
et quelques-uns sont de vrais bas-reliefs, où la polychromie des verres
met une arabesque lumineuse, changeante avec chaque heure du jour.
En première ligne, il faut citer les
verrières de Barsébaï et de Kaïtbaï. Celles-ci, surtout, sont
remarquables. Quelques-unes, entièrement garnies de vitraux d'une seule
teinte vert pâle, jettent un jour livide dans la salle de la tombe.
Sous les gouverneurs turcs, cet art ne cesse pas un instant de
poursuivre sa route; et il y a peu d'années encore, la mosquée de
Saïda-Zeïnab possédait deux ou trois panneaux qui ne le cédaient en
rien à ceux de Kaïtbaï. |