L'ART ARABE | AL. GAYET | LIVRE VI. - CHAPITRE I. | ||||
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Prisse d'Avennes a reproduit dans son grand ouvrage un flambeau de bronze damasquiné or et argent, pareil à certains flambeaux du moyen âge. Rien n'y manque, ni les trois pieds, ni la pointe destinée à recevoir la cire. Une inscription s'enroule à sa base sur des arabesques qu'enserre une bordure où sur un fond fleuri se détachent les canards passants, armes parlantes de Kalaoûn, séparés par des écus dorés portant le titre du sultan -- El-Melek-en-Nacer, " le roi victorieux ". Les sedriehs de Kalaoûn ont été maintes fois décrits. Ce sont des bassins de cuivre dont le galbe a une grâce particulière. Quelques-uns sont ornés de poissons et d'arabesques; le plus grand nombre, d'inscriptions et d'entrelacs. C'est au musée arabe du Caire que se trouve le chef-d'œuvre de la damasquinerie de cette époque, une table ayant appartenu à Kalaoûn. Le dessus est hexagone; sur des rinceaux découpés à jour, se profile une rosace à trente-six mailles, au centre de laquelle est un disque portant une inscription rayonnante et dont le milieu évidé laisse réapparaître le fond arabescal. Un double listel enferme le tout, chargé de quatre inscriptions séparées par des fleurons angulaires et d'un léger enroulement. Six grands fleurons flamboyants s'avancent du milieu des six côtés vers la rosace, et six médaillons cerclés d'or occupent chacun des six angles remplis par un treillis or et argent (fig. 126). Chacun des six panneaux latéraux (fig. 127) reprend ce décor et le transpose. Sur un réseau d'arabesques semblable celui du dessus de la table, se développe tantôt une rosace à douze mailles inscrite dans un cercle, tantôt un entrelacs dodécagone, autour duquel pivotent vingt-quatre hexagones à côtés égaux deux à deux. Au-dessus et au-dessous de ces deux polygones, trois médaillons s'enlacent reliés à la bordure; celui du milieu plus grand que les deux autres, tressé de feuillages, les deux autres timbrés de fleurons. |
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