communications nécessaires à
notre genre de vie et à notre sécurité.
Les travaux extérieurs de défense étaient continués
avec ardeur. Ils se composaient des blockhaus de Bou Ali et de
l'avancée couvrant le plateau de Moussa, des trois blockhaus
Salem, Rouman et Khalifa, situés sur le plateau ouest, pour
assurer les communications de la maison crénelée dite du
marché à l'extrémité gauche de la ligne précédente,
et celles du fort Gouraya où le colonel Lemercier jetait les
bases d'un très-bel ouvrage.
Ces opérations ne laissaient pas d'être interrompues
quelquefois par les insultes des Kabyles, bien qu'ils
parussent en moins grand nombre et moins déterminés
qu'auparavant. Tantôt c'est à la maison du marché, tantôt
c'est au blockhaus Salem, tantôt à la porte Fouka, qu'ils
viennent attaquer les travailleurs. Parmi ces escarmouches,
les plus chaudes sont celles du 25 octobre et du 1er novembre.
Le 4 novembre, l'ennemi se présente encore ; mais cette
fois les ouvrages de fortification se trouvant terminés, on
n'est pas obligé de le combattre en rase campagne, on
l'éloigne à coups de canon.
Ce résultat marquait, pour ainsi dire, un terme au
commandement du général Trézel. Chargé de la conquête, il
avait accompli sa tâche, si ce n'est conformément aux
espérances dont on s'était bercé, du moins avec une
extrême vigueur en présence de réalités difficiles. Un
commandant supérieur permanent arriva d'Alger, le 6 novembre,
et le général Trézel l'investit sans délai de toute
l'autorité, quoiqu'il demeurât de sa personne encore près
d'un mois sur les lieux.
|