ligues kabyles un petit noyau de
tribus capable de lever environ mille fusils.
Immédiatement au-dessous, on rencontre la plus forte
confédération de toute cette vallée. Six tribus la
composent, et la principale lui donne son nom ; c'est celle
des Beni-Hala, qui compte 800 guerriers. Viennent ensuite les
Reboulas dont nous avons déjà noté l'esprit industriel, et
les Beni-Brabim : toutes ensemble offrent un effectif de 2,350
fusils. Cette région semble ouverte surtout aux influences
religieuses : tantôt on la voit secouée par le fameux
agitateur, Si Moussa-bou-Hamar, derkaouï et marabout, tantôt
cédant à l'action plus douce de la famille des Sidi
Ben-Ali-Chérif, forte ment établie sur la Summam.
En aval du territoire des Reboulas, un lacet prononcé de
l'Adjeb enveloppe, sur la rive gauche, trois tribus : les
Beni-Haffif, Beni-Chebana, et Beni-Djemati, dont le soff peut
mettre sur pied près de 1,500 fusils.
Sur la rive opposée s'étendent les Ouled-el-Khraff, qui
n'appartiennent, avec leurs 500 guerriers, à aucune
confédération déterminée, mais s'unissent le plus souvent
aux tribus du Guergour.
Les Beni-Ourtilan offrent de même un petit groupe isolé,
susceptible de mettre 800 hommes sur pied.
Enfin, le grand angle formé, sur la rive gauche de l'Adjeb,
par le confluent de cette rivière avec la Summam, embrasse
plusieurs tribus alliées dont la contingent militaire peut
monter à 1,860 fusils. Ce sont les Imoubas, Seddoug,
Beni-Moali, etc. Leur fraction la plus faible, celle des
Mzitas, confine aux célèbres Bibans (1 )-(Portes de Fer).
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