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  L' OCCUPATION RESTREINTE (1834-1840).  
     
  
C'étaient Sebdou, Saïda, Takdempt, Taza, Boghar. Le principal de ces établissements était Takdempt, située à 10 kilomètres de Tiaret, sur les bords de la Mina; il y fit construire une kasba, un arsenal et la peupla avec des habitants de Mostaganem, de Médéa, de Miliana. Il avait calculé que ces centres seraient inaccessibles aux armées françaises, embarrassées d'un énorme matériel. « Le maréchal Bugeaud, dit-il, m'a prouvé que je m'étais trompé. »

LES EUROPÉENS CHEZ ABD-EL-KADER

 
LE CAPITAINE ABDALLAH D'ASBONNE (d'après un dessin de F. Barrias). On peut ranger en trois catégories les Européens qui ont été en rapports avec Abd-el-Kader ou ont séjourné auprès de lui : les consuls, les aventuriers ou renégats, les prisonniers. Après le traité Desmichels, les Français eurent comme consul à Mascara un Syrien qui avait servi aux mamelouks de la garde impériale, Abdallah d'Asbonne. Le traité de la Tafna prévoyait également que la France entretiendrait des agents auprès de l'émir. On songea, pour cette fonction délicate, à Duvivier, à La Moricière ; on choisit finalement le commandant Menonville, du 47e de ligne, qu'accompagnait le docteur Warnier ; il devait, d'après ses instructions, « étudier le caractère de l'émir, ses projets, son armement, lui donner une idée exacte de la puissance militaire de la France, lui dire qu'il était appelé à régénérer l'Afrique, lui parler souvent du pacha d'Égypte qui s'était entouré de Français; l'accompagner dans ses déplacements pour étudier le pays ».

Quelques semaines s'étaient à peine écoulées lorsqu'on apprit que Menonville, devenu subitement fou furieux, s'était suicidé après avoir tué son interprète. Après deux intérimaires, on envoya le capitaine Daumas, qui avait appris l'arabe et s'intéressait beaucoup aux mœurs des indigènes.
Consul à Mascara du 13 novembre 1837 au 15 octobre 1839, Daumas est, avec Léon Roches, l'Européen qui a le mieux connu et compris l'émir.

 
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