On comptait en 1851 3 600
kilomètres de routes, qui avaient coûté 16 millions ; les
principales étaient celles qui reliaient Alger à Médéa et
à Miliana, Oran à Tlemcen et à Mascara, Stora à
Constantine et à Biskra. Les routes d'Alger à Constantine et
d'Alger à Oran, dont la nécessité était évidente, furent
activement Poussées; on construisit 600 kilomètres de routes
nouvelles.
Plusieurs de ces routes furent faites par l'armée, qui,
disait Randon, y gagne en force et en santé. " Comme les
légions romaines, nos régiments d'Afrique se servent aussi
bien de la pioche que de leurs armes. " Ainsi furent
notamment achevées les routes de Sétif à Bougie, d'Aumale
à Dellys par Dra-el-Mizan, d'Alger à Tizi-Ouzou par le col
des Beni-Aïcha (Ménerville), destinées à enserrer la
Kabylie et à tenir ses principales issues, puis, après la
campagne de Kabylie, la route de Tizi-Ouzou à Fort-Napoléon.
Une route fut également faite par le génie entre Djidjelli
et Constantine, dans une région très difficile. " En
pays kabyle, disait Randon, les routes sont les rênes du
gouvernement. " |