Page précédente Alger et l'Algérie- Charles de GALLAND Retour page Table des matières Chapitre V - Dans le Département de Constantine Page suivante
     
  

Là, aussi, les Romains, bien que les restes architecturaux soient moins importants qu'ailleurs, ont mis leur empreinte puissante. Partout où ils sont passés, ils semblent avoir voulu défier l'action du temps, construisant des monuments plus durables que l'airain. Sur une ruine, quelles que soient sa majesté et sa puissance d'évocation, une fleurette sauvage, dont la. graine se perpétuera à travers les siècles, nous enseignera la fragilité des êtres et des choses.

Pendant la période chrétienne qu'illustre la grande figure de Saint-Augustin, Gsell nous conduit, à travers les basiliques, les oratoires, les chapelles commémoratives, les hospices pour les pélerins étrangers (Xenodochium) qui ornaient la colline sacrée. Parmi les basiliques les plus célèbres, Saint-Augustin cite la " Basilica Major ", la " Basilica Pacis ", où fut tenu un concile en 393 ; parmi les chapelles, la chapelle des vingt martyrs, " ad viginti martyres quorum memoria apud nos celeberrima " aux vingt martyrs dont la mémoire est si réputée parmi nous...

 
BÔNE
 

Pendant longtemps (XVe et XVIe siècle), l'histoire de Bône est étroitement liée à l'histoire de La Calle par l'installation du " Bastion de France " sur cette partie du rivage méditerranéen. Il suffira de se reporter à la notice consacrée à La Calle.

Après la domination romaine, Bône fut prise en 430, par les Vandales (date de la mort de St-Augustin) ; en 534, par Bélisaire, et, en 697, par les Arabes.

Sur l'ordre du maréchal de Bourmont, une flottille, composée des frégates " la Surveillante ", la " Guerrière ", le " Trident " et d'un brick, appareilla le 25 juillet 1830, sous le commandement de l'amiral Rosamel et fit voile vers Bône, pendant que le général Damrémont, à la tête des troupes de terre, conduisait ses soldats vers le même objectif.

A cette époque, le port de Bône n'avait que des fonds de profondeur médiocre, sablonneux ou vaseux. Quant à la ville, elle était défendue par des remparts en mauvais état, flanqués de tours, de distance en distance, et dominés par une citadelle. La population, jadis relativement nombreuse, ne dépassait pas, en 1830, quinze cents habitants.

Les contingents transportés par l'amiral Rosamel et les troupes de terre entrèrent dans la ville de Bône sans coup férir et reçurent de la population un accueil assez amical, en apparence du moins. Un turc, Sidi-Ahmed, avait promis au commandant français de défendre la Kasba contre les tentatives d'Ahmed, le bey de Constantine.

 
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