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Là, aussi, les Romains, bien que
les restes architecturaux soient moins importants qu'ailleurs,
ont mis leur empreinte puissante. Partout où ils sont
passés, ils semblent avoir voulu défier l'action du temps,
construisant des monuments plus durables que l'airain. Sur une
ruine, quelles que soient sa majesté et sa puissance
d'évocation, une fleurette sauvage, dont la. graine se
perpétuera à travers les siècles, nous enseignera la
fragilité des êtres et des choses. |
Pendant la période chrétienne
qu'illustre la grande figure de Saint-Augustin, Gsell nous
conduit, à travers les basiliques, les oratoires, les
chapelles commémoratives, les hospices pour les pélerins
étrangers (Xenodochium) qui ornaient la colline sacrée.
Parmi les basiliques les plus célèbres, Saint-Augustin cite
la " Basilica Major ", la " Basilica Pacis
", où fut tenu un concile en 393 ; parmi les chapelles,
la chapelle des vingt martyrs, " ad viginti martyres
quorum memoria apud nos celeberrima " aux vingt martyrs
dont la mémoire est si réputée parmi nous... |
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BÔNE |
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Pendant longtemps (XVe
et XVIe siècle), l'histoire de Bône est
étroitement liée à l'histoire de La Calle par
l'installation du " Bastion de France " sur cette
partie du rivage méditerranéen. Il suffira de se reporter à
la notice consacrée à La Calle. |
Après la domination romaine, Bône
fut prise en 430, par les Vandales (date de la mort de
St-Augustin) ; en 534, par Bélisaire, et, en 697, par les
Arabes. |
Sur l'ordre du maréchal de
Bourmont, une flottille, composée des frégates " la
Surveillante ", la " Guerrière ", le "
Trident " et d'un brick, appareilla le 25 juillet 1830,
sous le commandement de l'amiral Rosamel et fit voile vers
Bône, pendant que le général Damrémont, à la tête des
troupes de terre, conduisait ses soldats vers le même
objectif. |
A cette époque, le port de Bône
n'avait que des fonds de profondeur médiocre, sablonneux ou
vaseux. Quant à la ville, elle était défendue par des
remparts en mauvais état, flanqués de tours, de distance en
distance, et dominés par une citadelle. La population, jadis
relativement nombreuse, ne dépassait pas, en 1830, quinze
cents habitants. |
Les contingents transportés par
l'amiral Rosamel et les troupes de terre entrèrent dans la
ville de Bône sans coup férir et reçurent de la population
un accueil assez amical, en apparence du moins. Un turc, Sidi-Ahmed,
avait promis au commandant français de défendre la Kasba
contre les tentatives d'Ahmed, le bey de Constantine. |
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