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Les Dryades et le Dieu Pan vous saluent, messieurs les délégués.

 

Dans son magistral discours du 26 juin 1922 au Conseil Supérieur du Gouvernement, M. le Gouverneur général Steeg insistait sur la nécessité de protéger et de développer nos forêts en démontrant que le programme de l'hydraulique agricole s'unit étroitement à la conservation et à l'expansion du domaine forestier... " La forêt, dit-il, n'est pas seulement une magnifique parure de beauté pour l'Algérie, elle lui apporte, par surcroit, des produits commerciaux, qui, en 1920, atteignaient près de 8 millions de francs... " et il ajoutait qu'en 1920 ce fut encore la forêt qui, avec toutes les précautions indispensables, offrit une fraîche nourriture aux troupeaux privés de leurs pâturages habituels par un printemps sans pluie.

 

Plus que jamais, il faudrait que les cerveaux les plus obscurs puissent se pénétrer de cette vérité : la forêt sacrée et bienfaisante doit être non seulement protégée, mais respectée et entourée d'une sorte de vénération. Un vieil arbre qui tombe et meurt a droit au deuil dont on honore un ancêtre.

 
" Quand l'homme te frappa de sa dure cognée, 
" O Roi qu'hier le mont portait avec orgueil,
" Mon âme au premier coup retentit indignée,
" Et dans la forêt sainte il se fit un grand deuil... ".

V. DE LAPRADE.

 

Les forêts comptent parmi les richesses du sol. On peut donc les exploiter et en tirer profit, mais avec la modération et toutes les précautions qui s'imposent.

Il faut reboiser autant que faire se peut. Là où les bois ont été détruits, les sources sont taries.


 
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