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Il appartient à l'industrie humaine d'apporter des remèdes aux caprices de la nature. Tel est le programme que M. Steeg a mis en pleine lumière dans son discours devant le Conseil Supérieur. Dès maintenant, une somme de cinq millions sera affectée aux travaux d'irrigation dont profiteront 32.000 hectares de la plaine du Bas-Chélif. D'autre part, on abordera, sans délai, l'étude de grands projets relatifs à la construction de barrages capables de contenir des quantités d'eau énormes. Mais il faut penser aussi à l'alimentation des villes en eau potable.

Une étude attentive du sous-sol permettra, ici et ailleurs, de tirer le parti le meilleur, à l'aide de forages, de ressources appréciables pour le plus grand bien des cités dont les besoins augmentent en proportion de l'accroissement de la population.

Une ville qui a de l'eau en abondance (au minimum 200 litres par habitant) trouvera, dans ce bien précieux les principaux facteurs de son hygiène par la propreté et l'arrosage des rues, l'entretien des jardins et l'amélioration certaine de la santé publique.

Du soleil, de l'air, des espaces libres et de l'eau, voilà ce qu'il faut prodiguer à tous les habitants de la cité habitable et rénovée, aussi bien aux plus pauvres qu'aux plus riches.

EAUX THERMALES ET MINÉRALES - LES RICHESSES DU SOUS-SOL

Les sources thermales et minérales sont très nombreuses en Algérie. En petit nombre, malheureusement, elles sont aménagées et utilisées. Et pourtant quels services elles sont appelées à rendre au pays, au tourisme et aux malades. Les plus importantes et les plus connues sont à Hammam-Rhira, dans le département d'Alger, à Hammam-Mélouane, dans le même département, et à Hammam-Meskoutine (département de Constantine). En Algérie, le nombre des sources va en augmentant de l'Ouest à l'Est.. Dans le département d'Oran, 19 sources classées et analysées, parmi lesquelles nous citerons les eaux connues de Hammam-BouHadjar (eaux alcalines bicarbonatées sodiques). Dans le département d'Alger, 40 sources dont les eaux sont alcalines, bicarbonatées sodiques, sulfureuses, ferrugineuses, salines. Dans le département de Constantine, le plus riche et le plus favorisé, on compte 122 sources de constitution chimique à peu près identique. On y signale aussi deux sources dont les eaux sont gazeuses. On voit quel parti on pourrait tirer de ces avantages naturels.

Mais les plus grandes richesses, déjà à grand rendement, sont représentées par les minerais et les phosphates. Le chapitre à aborder sur ce sujet est inépuisable, comme le sera, pendant longtemps encore, les gisements qui existent dans les trois départements algériens et surtout dans le département de Constantine. Les principaux minerais en Algérie sont d'abord le fer, puis le plomb, le cuivre, le zinc, la blende (sulfure de zinc), la galène (sulfure de plomb), la calamine (carbonate de zinc), l'antimoine, le mercure et le chrome dans la partie orientale du département de Constantine.

 
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