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Après un premier bombardement pour châtier les gens d'Alger en 1682, Duquesne revint avec sa flotte en 1683. Les effets de ce second bombardement furent terrifiants. Le Dey demanda la paix ; mais le Raïs Mezzomorte, décidé à résister jusqu'au bout, fit assassiner le Dey et déclara à Duquesne que, s'il continuait, le père Jean le Vacher, consul de France à Alger, serait attaché à la bouche d'un canon. Duquesne refusa d'entendre le père qui revint à Alger. L'affreux supplice était fatal. Le père assis sur une chaise fut transporté sur la jetée de l'Est et lié à la bouche du canon dont la décharge projeta ses restes sanglants dans la direction du vaisseau amiral.

Il y a quelques années, le Comité du Vieil Alger a fait apposer, sur un mur voisin du lieu du supplice, une plaque commémorative avec cette inscription : "Jean le Vacher, vicaire apostolique et consul de France à Alger. tué ici, à la bouche d'un canon, le 26 juillet 1683".

Le père Jean le Vacher était né le 15 mars 1619 à Écouen (Seine-et-Oise), en 1683, il avait 64 ans. 

Le père Montmasson et 38 français subirent le même sort.

L'OCCUPATION FRANÇAISE

Arrivons aux faits qui rendirent nécessaire l'expédition de 1830. Dès le 16e siècle, des négociants marseillais, se rappelant sans doute leur origine phocéenne, n'hésitèrent pas à franchir la mer et vinrent fonder des comptoirs sur les rives de l'Est, à la Calle, au Cap Rosa, à Collo et sur quelques points intermédiaires. Les pêcheries de corail, les échanges, le commerce et les exportations de céréales donnèrent de si bons résultats qu'en 1630 la compagnie marseillaise avait à elle 3 tartanes, des bateaux corailleurs, 200 matelots, 27 employés et 100 soldats. Hussein, le dernier dey d'Alger, eut la prétention de porter de 90.000 à 224.000 francs la redevance annuelle que payait la compagnie pour les concessions et les droits d'occupation.

D'autre part, de graves difficultés avaient surgi à l'occasion du paiement des factures présentées par les sujets algériens Busnach et Bacri pour des fournitures de blé au Directoire. Des contestations s'élevèrent en raison des revendications de négociants français créanciers de Busnach et de Bacri.

D'autre part, de graves difficultés avaient surgi à l'occasion du paiement des factures présentées par les sujets algériens Busnach et Bacri pour des fournitures de blé au Directoire. Des contestations s'élevèrent en raison des revendications de négociants français créanciers de Busnach et de Bacri. L'attitude hautaine et même impertinente du Dey et l'insulte faite à Deval, consul de France, au cours d'une réception officielle dans le palais de la Kasbah, décidèrent le Gouvernement à agir avec la plus grande fermeté. Le consul Deval reçut-il, avec des insultes, un coup d'éventail ?

 
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