Arrivons aux faits qui rendirent
nécessaire l'expédition de 1830. Dès le 16e
siècle, des négociants marseillais, se rappelant sans doute
leur origine phocéenne, n'hésitèrent pas à franchir la mer
et vinrent fonder des comptoirs sur les rives de l'Est, à la
Calle, au Cap Rosa, à Collo et sur quelques points
intermédiaires. Les pêcheries de corail, les échanges, le
commerce et les exportations de céréales donnèrent de si
bons résultats qu'en 1630 la compagnie marseillaise avait à
elle 3 tartanes, des bateaux corailleurs, 200 matelots, 27
employés et 100 soldats. Hussein, le dernier dey d'Alger, eut
la prétention de porter de 90.000 à 224.000 francs la
redevance annuelle que payait la compagnie pour les
concessions et les droits d'occupation. |