Le 14 juin 1830, en vue de Sidi-Ferruch, à 2 h. 1/2 du matin, les clairons sonnèrent le branle bas de combat.

Après les batailles de Sidi-Ferruch (14 juin), de Staouëli (19 juin), les combats ininterrompus du 21 au 28 juin, la marche sur Alger commença sans retard.

Les batteries furent installées sur le sommet de la colline d'El-Biar, à l'endroit occupé aujourd'hui par l'hôpital municipal de Birtraria, en un point des jardins dominant directement le Fort l'Empereur. Le bombardement se fit avec précision et ne se termina qu'au moment où, dans une formidable explosion, le Fort l'Empereur sauta, réduisant à néant toute tentative de résistance.

Le dey Hussein se rendit et notre armée fit son entrée dans la capitale de la Régence (5 Juillet 1830).

Hussein signa la capitulation dont voici le texte : "Le fort de la Kasbah, tous les forts qui dépendent d'Alger et le port de cette ville seront remis aux troupes françaises ce matin à 10 heures.

"Le général en chef s'engage envers son Altesse le Dey d'Alger à lui laisser la liberté et la possession de ses richesses personnelles.

"Le Dey sera libre de se retirer dans le lieu qu'il fixera et tant qu'il restera à Alger, il y sera, lui et sa famille, sous la protection du général en chef. Une garde garantira la sûreté de sa personne et de sa famille.

"Le général en chef assure à tous les soldats de la milice les mêmes avantages et la même protection.

"L'exercice de la religion mahométane restera libre. La liberté des habitants de toutes les classes, leur religion, leurs propriétés, leur commerce et leur industrie ne recevront aucune atteinte ; leurs femmes seront respectées.

"Le général en chef en prend l'engagement, sur l'honneur... "

"Au camp devant Alger, le 5 juillet 1830".