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frémissante et fragile, qui maîtrise les nerfs trop tendus, l'âme enfin qui ignore le danger et méprise la mort...

Georges Guynemer naquit à Paris, le 24 décembre 1894. Le 23 novembre 1914, il s'engagea pour la durée de la guerre, il avait 20 ans. Il fut tué clans la matinée du 11 septembre 1917, dans la région des Flandres. Georges Guynemer avait 23 ans et comptait cinquante victoires en combat aérien. A la Chambre, le 19 octobre 1917, devant tous les députés debout, émus et frémissants, ces paroles désormais historiques furent prononcées : " Le Capitaine Georges Guynemer restera comme le symbole des aspirations et des enthousiasmes des armées de la nation".

N'oublions pas qu'il est un peu des nôtres, puisque après la guerre de 70-71, son grand-père et le comte d'Haussonville présidèrent, ici même à Alger, le Comité de l'Alsace-Lorraine qui avait reçu la mission de répartir des terres de culture entre les Alsaciens-Lorrains chassés d'un pays dont le retour à la France nous a comblés de joie,

Le monument, dont l'érection ne pouvait être différée, est modeste mais expressif quand même dans le rite pieux de l'évocation, Dans un médaillon à haut relief, la figure de Georges Guynemer ; au-dessous, sur une plaque en bronze, un vol de cigognes vers la cathédrale de Strasbourg et enfin, comme consécration, cette simple inscription gravée dans la pierre :

FACE AU CIEL, DROIT A L'ENNEMI, DANS UNE APOTHÉOSE, IL MOURUT POUR LA FRANCE.

Le monument est dû à l'architecte Fenech, lauréat de l'Ecole des Beaux-Arts, mort à Alger des suites de ses blessures.

La partie sculpturale est l'œuvre de notre vieil ami Fourquet, deuxième grand prix de Rome.

Au-dessus s'élèvera le monument aux morts glorieux de la ville d'Alger, Le projet primé par le jury a été présenté par les sculpteurs Landowski et Bigonet.

JARDIN DU MUSÉE

Le jardin du Musée (1), sur la rue Michelet et le Chemin du Télemly a son charme. La partie supérieure entoure le musée des Antiquités et le local en bois où sont disposés, à côté des marbres et des onyx de l'Algérie, les spécimens de nos bois.

 

(1) Parmi les œuvres accomplies par M. de Galland. la création du jardin du Musée mérite particulièrement d'être signalée. Pour honorer sa mémoire, le Conseil Municipal, par une délibération en date du 30 mars 1923, a décidé, à l'unanimité, de donner à ce jardin le nom de Parc de Galland.

 
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