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Le musée des Antiquités mérite
une visite attentive et prolongée. Plusieurs sections offrent
un intérêt réel qui n'est qu'un préludé à des études
variées. Les périodes romaine et chrétienne sont
représentées par des statues, des stèles et des mosaïques.
Les reproductions dés pierres gravées (oasis de Tiout)
donnent une idée des lointains balbutiements d'artistes
primitifs. L'art arabe avec ses dentelles, ses tapis, ses
travaux sur cuivré, sur bois et sur cuir, initie les
visiteurs aux conceptions des arabes et des kabyles. Cette
dernière exposition serait mieux placée dans un autre
cadré, dans un palais dé stylé arabe, dans 1a grande salle
de la Kasbah, par exemple, avec les souvenirs de la conquête.
La Direction du musée a été confiée successivement à des
archéologues de grande valeur : MM. Stéphane Gsell,
Carcopino et Albertini. |
Ce jardin a été décoré grâce
à l'utilisation et à l'agencement de tous les fragments
d'architecture arabe du 18e siècle qui, il n'y a
pas lontemps, encore gisaient tristement sur le sol. Sur ces
fragments de marbré, les rosiers, les plantés grimpantes ont
mis leurs coloris et leur parure vivante. La roseraie, les
dahlias, les fougères sous bois, un sabal entouré de
quincias, d'élégants cocos, de vieux cyprès, des sycas, des
conifères, offrent un heureux ensemble des variétés
florales et arborescentes. |
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JARDIN D'ESSAI |
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Je dois à l'obligeance de M.
Castet, le jardinier en chef du jardin d'Essai, des
renseignements sur l'établissement qu'il dirige. |
Dès 1832, Le Hamma était
affecté à une pépinière publique. Dix ans de débuts
obscurs et probablement pénibles, pendant lesquels le
lieutenant de vaisseau Barnier et le commandant Bérard qui,
tour à tour, successivement, se consacrèrent à l'œuvre
naissante appelée " Pépinière Centrale du Gouvernement
" eurent sans doute à souffrir des indécisions de la
politique coloniale de l'époque. En effet, la France
paraissait embarrassée de sa conquête dont l'abandon était
proposé par des voix alors influentes. Auguste Hardy,
directeur du Jardin d'Essai, allait prendre une bienfaisante
initiative. |
De 1845 à 1850, furent plantées
les grandes allées, aujourd'hui vénérables et très
populaires: Allées des Platanes (1845), allées de Dattiers
et de Dragonniers (1847), allée des Bambous plantée en 1847
et prolongée à l'Ouest en 1865, allée des Lataniers (1850). |
Pendant les 26 ans de sa gestion,
Auguste Hardy a tout essayé. Beaucoup de ses rapports ont
été prophétiques. C'est par millions que, pendant cette
période, des plants d'arbres sont sortis du Jardin d'Essai,
pour se disperser à travers l'Algérie vers les centres de
colonisation où, malheureusement, leur culture a été
souvent défectueuse. |
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