Page précédente Alger et l'Algérie- Charles de GALLAND Retour page Table des matières Chapitre II - Alger. La ville arabe et ses monuments. Les jardins et les environs. Page suivante
     
  

Toute collection dendrologique tient beaucoup de place. En 1859, le jardin fut agrandi de la partie située à l'est de l'allée des Ficus. En 1864, nouvel agrandissement à l'ouest de l'allée des Platanes et sur la colline. Surface totale définitive, tant en plaine qu'en colline, de 60 à 70 hectares.

En 1867, le Jardin d'Essai fut concédé, pour 49 ans, à la " Compagnie Algérienne". Pendant cette période, le jardin fut placé sous la direction de M. Charles Rivière. D'accord entre les parties, la concession du Jardin d'Essai à la Compagnie Algérienne fut résiliée en 1912. La Colonie reprenait l'établissement en 1913.

Depuis que l'Administration en a repris la gestion, l'établissement a été restauré et réorganisé. Une commission, instituée à cet effet en 1913, sous la présidence de M. Brunel, directeur de l'Agriculture. a adopté, à la suite d'un concours ouvert entre architectes-paysagistes, le plan de restauration de MM. Régnier et Guion, d'Alger, appelé à. doter le Jardin d'une architecture en parfaite harmonie avec le merveilleux décor qui l'encadre.

Commencée dès 1914, l'exécution de ce projet est aujourd'hui très avancée. A l'ouest de l'allée des Platanes, un parc à la française, d'environ sept hectares, développe sur une longueur de 600 mètres ses cinq terrasses successives offrant une ample perspective sur Alger et la mer. Cette création, de très belle inspiration paysagiste, complète heureusement la merveilleuse oasis exotique conservée à l'est de l'allée des Platanes.

Une grande plate-forme, de plus d'un demi-hectare, soutenue en contre-bas par une longue galerie à colonnades, termine ce parc au niveau de la rue de Lyon. Elle est dominée au sud par un péristyle en hémycicle édifié sur le flanc de la colline et au-dessus duquel s'étagent des terrasses réunies par des escaliers en pierre de taille, dont les volées successives conduisent au "Chemin Cervantès ".

Sur le dégagement obtenu entre la grande terrasse et le péristyle viennent converger le " Chemin des Arcades " qui se dirige, à l'est, dans la partie montagneuse et le " Boulevard de l'Orangerie " qui, vers l'ouest, mettra en communication le Hamma et Mustapha-Supérieur.

La nouvelle et imposante entrée du Jardin a été dotée d'une grille monumentale en fer forgé de 70 m.

Enfin, les abords de la Fontaine du Hamma, dans la colline, ont été dégagés. La partie du jardin s'étendant à l'est de l'allée des Platanes, conservée intacte, a néanmoins reçu de nombreux aménagements de détail qui en précisent l'esthétique.

La grande variété des arbres exotiques intéressera les touristes et les spécialistes.

Le ficus sycomores, l'antique sycomore d'Égypte, les bambous de l'Inde, aux chaumes de 15 à 20 mètres, les strélitzias, aux puissants éventails de feuillage, appelés aussi l'arbre du voyageur, les araucarias de Norfolk, les érythrines aux fleurs de corail, l'arbre à kapok du Brésil, l'arbre à savon de l'Inde, l'arbre à suif de la Chine, le camphrier de Formosa, les yuccas du Guatemala et du Mexique avec leurs grappes de fleurs blanches à forme de 

(Extrait de l'intéressante brochure publiée par le Gouvernement général).

 
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