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Département de Constantine

AR chemin de fer : Alger, Akbou, El-Kseur et Bougie.
Akbou. - Dans la vallée de la Soummam, où l'on s'attardera volontiers à la halte de l'Azibben-Ali-Chérif dans les vieux champs d'oliviers que l'on peut comparer aux oliviers de la plaine de Palma, ou aux oliviers sacrés d'Itéa en Thessalie, au pied du Mont Parnasse. 
Ce sont les mêmes évocations rituelles, la même atmosphère colorée, les mêmes impressions de pieux recueillement. Mais, chez nous, la rivière et ses verdures y ajoutent quelque chose de plus riant.

C'est le rythme antique qui se perpétue lorsque les femmes kabyles font la cueillette des olives que l'on transporte sur les dalles de marbre de l'huilerie d'Ali Chérif. Là, des chutes d'eau sonores mettent en mouvement les presses d'où s'écoulent les flots d'huile de couleur ambrée.

Akbou, chef-lieu du canton, est un village de 3.136 habitants et le siège d'une commune mixte de 68.668 habitants.

El-Kseur, à 24 kilomètres de Bougie, point de départ d'excursions dans les forêts de l'Akfadou, de Yakouren et d'Azazga.

 

BOUGIE

 

Bougie à 260 kilomètres d'Alger sur les bords d'un golfe dont la magnificence s'offre aux regards étonnés.

Bougie, à tous égards, est digne d'un assez long séjour, non seulement à cause des vestiges et des souvenirs que cette ville renferme, mais aussi et surtout à cause des sites qui l'entourent.

Dans l'antiquité, les Phéniciens et les Carthaginois y installèrent un emporium ou dépôt de marchandises. Après eux, les Romains y créèrent une colonie florissante ; et les Vandales, eux-mêmes, en dépit de leur instinct de destruction, en firent un centre de domination (429-445). Au VIIe siècle, les Kalifes Omniades commencèrent à y imposer leur suprématie. En 1518, après l'occupation d'Oran, quatorze navires espagnols, portant quelques milliers d'hommes, firent voile vers Bougie et y entrèrent sans coup férir avec Don Pedro de Navarre.

A cette époque, d'après un vieil auteur flamand, Bougie comptait un grand nombre de maisons et d'habitants.

 
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