A partir du Cap Aokas, le paysage
se modifie : roches escarpées, végétation follement
luxuriante, et voici que nous pénétrons dans les gorges. Le
décor se transforme encore : au fouillis de verdure, aux
forêts boisées et aux cascades de lianes fleuries succèdent
l'âpreté des roches en surplomb et la sévérité des
montagnes s'élevant à pic sur les deux rives de l'Agrioun
qui gronde au fond de l'abîme.
A l'entrée des gorges, on lit
l'inscription suivante, gravée sur un rocher : " Ponts
et Chaussées, Chabet-el-Akra, travaux exécutés de 1853 à
1870 ".
On s'arrêtera aussi devant une
large pierre qui porte cette inscription " Les premiers
soldats qui passèrent sur ces rives furent les tirailleurs
conduits par le commandant Desmaisons, 7 avril 1864 ".
De Bougie à Djidjelli, 96
kilomètres, commence l'enchantement. Route en plaine,
jusqu'au cap Aokas ; route sinueuse au-dessus des falaises
abruptes ; castella et emporia romains ; les grottes de Ziama
où l'on peut voir de curieuses concrétions calcaires eu
forme de stalactites et de stalagmites.
DJIDJELLI
Djidjelli, dont le nom sonne
harmonieusement, est une petite ville coquette, ombragée, qui
a été construite sur une presqu'île. Des noms divers lui
furent attribués : Gigel, Djidjel, Djidjeri, Igilgili.
Djidjelli a un passé mouvementé,
traversé d'événements tragiques et mérite par conséquent
d'avoir sa place marquée dans l'histoire de l'Algérie.
Djidjelli a une origine
carthaginoise. On y a retrouvé, à côté de tumuli et
d'autres sépultures, sous forme de dolmens, des tombeaux de
type punique