Pendant mon séjour à Alger, on me
demanda si je voulais me charger d'envoyer une portion de
notre population surabondante pour coloniser l'Algérie ;
mais, comme le comité d'émigration, tout en se montrant
très désireux d'avoir des ouvriers anglais, n'avait rien
organisé pour les recevoir, je me fis ce raisonnement qu'il
serait de la dernière imprudence de débarquer un émigré
anglais sur une rive étrangère dont il ne connaît ni le
peuple ni la langue, sans qu'il y ait quelqu'un pour le guider
et le diriger dans les commencements.
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