CAHIERS DU CENTENAIRE DE L'ALGÉRIE | LIVRET 1 | L'ALGÉRIE jusqu'à la pénétration saharienne | ||||
- 24 - | - 25 - | |||||
Du moins s'attachèrent-ils à rétablir l'ordre et la sécurité en
construisant des remparts et des forteresses (comme celle de Madaure).
Ce travail considérable fut accompli rapidement, les matériaux les
plus divers étant employés dans la maçonnerie, et d'abord ceux
qui provenaient des ruines déjà accumulées par les Vandales et
les Berbères. A cette oeuvre est attaché le nom de l'eunuque
Solomon. Les Byzantins tâchèrent de reprendre la politique de
défense des Romains, en particulier l'institution des
soldats-colons;
ils surent exploiter les divisions entre les tribus. Sans que le
succès obtenu fût complet, un regain de prospérité s'affirma
dans l'ordre généralement rétabli. En dehors de la domination byzantine, il se constitua des états berbères. Ils sont mal connus, comme tout ce qui touche à cette période. On sait toutefois qu'il exista un royaume indigène à Tiaret ; son existence est attestée par celle de treize mausolées dynastiques, dont le plus élevé (Djedar) atteint quarante-cinq mètres de haut. Le christianisme se maintint dans certains de ces États, qui reconnaissaient peut-être la suprématie des Byzantins. |
DEUXIÈME PARTIE L'ALGÉRIE ET L' ISLAM I L'introduction de l'Islam en Algérie La nomenclature géographique enregistre elle-même ce fait. Elle ne comporte que deux noms : l'Ifrigya et le Maghreb. Dans le premier, qui désigne la Tunisie et la partie orientale de l'Algérie, on retrouve l'ancien nom de la province romaine d'Afrique. Le second désigne les pays d'occident, que l'on divise en Maghreb central (départements actuels d'Alger et d'Oran) et Maghreb extrême (Maroc). Il se constitue cependant, à différentes époques, des royaumes algériens, en ce sens que leur territoire est situé dans les limites de l'Algérie actuelle ; mais ils sont très loin d'englober toute celle-ci. Leur existence est souvent menacée par les puissants voisins de l'Est et de l'Ouest. Les invasions, puis les guerres, avec les mouvements de population et l'insécurité qu'elles entraînent, aboutissent à un état d'instabilité qui provoque un affaiblissement indéniable du pays et une diminution de ses ressources. Aussi, au XVIème siècle, quand la « Reconquista » espagnole met en péril les destinées africaines, les villes et les petits États algériens se trouvent incapables de lutter seuls contre les chrétiens. C'est ainsi qu'Alger appelle les frères Barberousse. La domination turque, bien vite exécrée, amène entre l'élément berbère et l'élément arabe une fusion plus complète que par le passé. |
|||||