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impressions comme incontestables » ; cependant, nous
dit-il, « je suis heureux d'en tirer profit pour mon enseignement et
de les donner à mes élèves comme constatations personnelles ». De
même l'histoire de la conquête sera exposée de façon plus vivante,
par les maîtres qui auront vu le théâtre des événements de
1830-1847. « Il est évident, par exemple, conclut M. Gautier,
professeur au Lycée de Toulouse, qu'après avoir vu la forte position
de l' Alger turque et l'anse de débarquement à Sidi-Ferruch, je
ferai mieux saisir aux élèves les raisons de l'attaque de flanc
d'Alger, en 1830 ». Mlle Voillot, du lycée de Saint-Quentin, qui a si
bien étudié l'oeuvre matérielle de la colonisation, fera
certainement à ses élèves un excellent exposé de cette question.
L'Algérie devra sans doute à M. Huetz, professeur au Lycée de
Chartres, quelques pionniers de plus, car comment douterait-on de la
persuasion communicative des leçons d'un homme conquis à tel point
par l'Algérie qu'il écrit : « Le seul attrait du climat est tel que
faire connaître l'Algérie, c'est lui procurer un jour ou l'autre des
colons » ? Le fait est que s'il fait luire devant les yeux de ses
élèves beaucerons, certains jours d'hiver où la brume enveloppe le
lycée Marceau, la magie des pays du soleil.
Nous voudrions, maintenant que nous nous
acheminons vers la fin de ce compte rendu que nous sentons trop sec
de par sa nature même et de par l'infirmité de notre génie, donner
au lecteur quelque repos et quelque plaisir. Pour cela nous
découperons des citations dans deux rapports qui nous ont semblé
particulièrement vivants et intéressants. |
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Nous nous
excusons de faire un choix aussi arbitraire. Beaucoup de
travaux renferment des pages excellentes, nous en avons
donné quelques extraits, moins que nous n'aurions voulu.
Comme il ne s'agit point ici d'un palmarès, mais d'une étude
sur les résultats obtenus par l'institution des Bourses du
Centenaire de l'Algérie, nous y avons dû choisir une seule
expression de chaque idée. Comme il y avait naturellement
beaucoup d'idées communes, nous avons dû négliger dans la
rédaction de notre travail bien des notes que nous avions
prises. |
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Notre silence,
notre omission, ne sont donc pas un blâme implicite. Il y a
là une simple nécessité découlant de notre plan. Au surplus
de quel droit aurions-nous ainsi jugé des auteurs dont nous
estimons le plus souvent le talent comme bien supérieur au
nôtre ?
De même, nous ne prétendons pas que les rapports de M.
Foiret, professeur au collège de Melun et de Mlle Main,
professeur au Lycée de Lons-le-Saulnier, soient tellement
supérieurs aux autres qu'ils les rejettent dans une ombre
définitive. Mais ils nous paraissent présenter un ensemble
de qualités qui les rend exemplaires |
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