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ses aspects divers. » M. Larnpué nous présente une étude sur « la condition des personnes en Algérie », qui constituera un chapitre de son futur ouvrage sur « la législation coloniale et algérienne. » M. Lasserre fait une randonnée rapide, une tournée touristique pleine « d'intérêt et d'agrément », mais il estime que ce voyage (du 3 au 11 avril) est trop court pour « lui permettre de porter un jugement suffisamment

Au désert.

informé sur les graves problèmes de l'avenir de l'Algérie ».
M. Margaillon est né et a été élevé en Algérie, à Blida. Il n'avait pas séjourné en Afrique du Nord depuis le mois d'août 1925. Son témoignage est donc particulièrement intéressant : « Je n'insisterai pas, nous dit-il, sur l'énorme changement que j'ai trouvé à Alger, changement un peu artificiel sans doute, dû en grande partie aux perspectives qu'ouvrait la célébration du Centenaire de la conquête. Mais une chose m'a frappé, que j'avais pressentie à mon précédent séjour :
 

       le développement prodigieux de l'automobilisme qui, en transformant les modes de transport, a, en fait, supprimé les distances, supprimé l'isolement du colon et donné certainement un essor inattendu à la colonisation ».
Ces observations si intéressantes faites, M. Margaillon étudie l'utilisation des sous-produits de la vendange en Algérie, les figues, l'olivier et l'oléiculture. Enfin, il résume en quelques phrases excellentes ses impressions, qui sont celles d'un témoin ayant suivi de près le développement du pays natal et d'un savant, par conséquent particulièrement précieuses : « Je crois que peu à peu l'Algérie tend vers la forme industrielle de la production. Je rapporte de ce voyage d'étude à travers des régions si diverses l'impression d'un effort immense déjà fait, effort auquel l'indigène paraît vraiment s'intéresser. En confrontant l'Algérie de 1930 avec l'Algérie de 1910 ou l'Algérie de 1890, je demeure étonné du changement survenu, peut-être plus dans les vingt dernières années qui les ont précédées. Je demeure étonné et émerveillé ».
M. Rey a recherché en Algérie « parmi les ruines romaines de la basse époque les éléments pouvant servir à l'étude des origines de l'art chrétien et en particulier ceux qui ont une influence directe sur la formation de l'art romain, par comparaison avec les monuments analogues qui existent en Europe et en Orient ». Ce dessein l'a conduit à visiter attentivement les musées d'Alger et de Cherchell, et surtout à faire un séjour à Tipaza pour en étudier la basilique de Sainte Salsa et les sarcophages conservés au musée Trémaux.
Le docteur Thiers a fait un certain nombre d'observations sur les indigène s d'Algérie, observation d'un
 
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