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principale richesse; ils sont en voie d'amélioration continue. Dans
dés centres d'élevage comme celui de Tadmit, on étudie par une
sélection savante, et au besoin par l'introduction de méthodes
toutes modernes, l'amélioration du cheptel. Les résultats
pratiques sont encourageants.
Déjà Tadmit est le fournisseur attitré de béliers de toutes les
coopératives du nord et du sud et ses produits sont remarqués et
recherchés. L'élevage des chèvres et du chameau est de même
encouragé par des systèmes de primes aux éleveurs qui
rencontrent, auprès des indigènes, le plus réel succès.
En matière d'agriculture, la culture du palmier dattier, celle des
deglat-nour, en particulier, est l'objet d'une attention constante.
Dans les deux stations expérimentales d'Aïn-Ben-Nouï et d'El
Arfiane, on étudie les meilleures méthodes de culture du palmier,
l'emploi des engrais, l'amélioration des procédés d'irrigation.
Et d'ailleurs on s'attache à donner des facilités de circulation
aux commerçants pour leurs achats, par la création de pistes
spéciales.
De même, pour procurer aux indigènes de nouvelle-, ressources, on
a étudié, partout où faire se pouvait sans inconvénients,
l'exploitation de l'alfa. Dés maintenant plus de 200.000 tonnes
sont exportées du Sud, chaque année et les prix de ces textiles ne
cessent d'augmenter pour le plus grand profit du budget et des
indigènes.
Bref, la quantité et la qualité des produits qui aident
l'indigène à vivre se trouvent sans cesse accrues. Le capital des
richesses du sud qui, avant la guerre, se chiffrait par 2 ou 300
millions, peut-être aujourd'hui évalué à plus de 2 milliards.
L'aisance et même la richesse pénètrent peu à peu dans le
désert. Il n'est pas jusqu'aux pays touareg du Hoggar et des Ajjers
qui ne prennent rang désormais dans cette plus-value économique
générale. Sait-on que le Hoggar (comme d'ailleurs le pays des
Ajjers) produit dès maintenant plus de blé qu'il n'en consomme et
que le pain y coûte moins cher qu'à Alger?
A toutes les richesses de nouvelle création il faut donner des
moyens de circulation et au commerce des moyens de liaison nouveaux.
C'est ce que l'on s'est efforcé de réaliser par la création de
tout un réseau de pistes automobilisables, reliant entre eux les
principaux centres et, même, par-dessus le Sahara, les groupements
importants de l'Afrique du Nord et de l'Afrique Noire. Depuis 1926,
le réseau de ces pistes s'est étendu très considérablement. |
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Dès maintenant les trois départements de l'Algérie et, s'ils le veulent le
Maroc et la Tunisie, peuvent sans difficulté atteindre l'Afrique Noire dans
la région de la Boucle du Niger et dans celle du pays Haoussa vers Zinder.
Des services automobiles subventionnés, dont deux sont transsahariens,
fonctionnent régulièrement.
Pour donner le premier élan à ce mouvement, des missions, ont été chaque
année organisées et chaque fois elles ont victorieusement réussi.
Faut-il rappeler le souvenir des missions des Chambres de commerce qui, en
1926, ont conduit de nombreuses notabilités du commerce, de l'agriculture et
de la politique algériennes jusqu'à la Boucle du Niger et les ont ramenés
ensuite par Dakar et le Maroc jusqu'à leur point de départ, créant ainsi la
première amorce de relations commerciales effectives entre les deux rives du
désert ?
La mission scientifique du Hoggar qui, deux mois durant, a pu explorer le
massif central saharien où des automobiles l'avaient conduite; enfin, les
missions de l'organisme du chemin de fer transsaharien qui doivent aux pistes
déjà tracées et aux reconnaissances faites, d'avoir pu parcourir sans
grosses difficultés plus de trente mille kilomètres de routes désertiques
en moins de six mois ?
Ces missions ont d'ailleurs démontré que seul le chemin de fer
transsaharien, avec sa puissance et sa capacité, pourra tenter oeuvre
commerciale dans le Sahara et ce sera une des prochaines tâches des
Territoires du Sud d'aider à sa réalisation.
Le réseau radio-électrique dont les premiers postes sont dus à M. Lutaud, a
pris sa forme définitive et son fonctionnement devient de jour en jour plus
irréprochable.
Enfin, les relations par avion, après s'être bornées à des raids sans
lendemain, s'orientent peu à peu vers l'exploitation commerciale. La
Compagnie Transafricaine du commandant Dagnaud a arrêté les grandes lignes
de son fonctionnement et, dès 1930, ses avions s'élanceront chaque semaine,
d'Alger vers le Niger et sur le Tchad, en attendant d'atteindre d'un seul vol,
par-dessus le Hoggar et le Tchad, le Congo et Madagascar...
Dans le cinquième volume de l'exposé de la situation des Territoires du Sud,
dont nous parlions plus haut, figurera la pièce capitale et constructive de
ce livre écrit avec amour et enthousiasme par les auteurs de ses différentes
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