son décor, le lyrisme de ses arabesques, par ses coupoles, ses stalactites,
ses essais de géométrie élégante, elle garde dans l'anthologie des oeuvres
almoravides une valeur de premier plan.
En somme, l'art almoravide algérien élargit l'utilisation des systèmes
d'arcs. Il prépare un chapiteau dont les hérédités corinthiennes
s'allègent. Ses ébauches de stalactites et de géométrie ornementale, la
générosité de son décor floral, lui donnent une haute valeur d'initiative.
Il se, relie étroitement à l'Espagne voisine. L'objection d'influences
orientales directes, tirée d'éléments d'apparence asiatique. est loin
d'être décisive. Au surplus, on n'irrite que ce que l'on crée. Seule est
admirée l'œuvre qui, du dehors, vient se superposer au dessin intérieur de
la mémoire. Reproduire une sculpture, un tableau, c'est les tirer de
l'inconscient. « On n'assimile bien que ce que l'on a soi-même presque
inventé ».
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