ne garde plus qu'une lointaine affinité byzantine. Elle
jaillit avec une luxuriance de forêt vierge. La broussaille
ornementale répète à l'infini un système de palmes,
trèfle trilobé et acanthe. L'ensemble est saisissant:
c'est un feu d'artifice d'arabesques qui éclatent et
couvrent les panneaux de leurs gerbes étincelantes (fig. 48
et 53).
De tous les monuments de Tlemcen, la Mosquée de
Sidi-Bel-Hassen est celle qui se rapproche le plus des chefs-d'œuvre
espagnols. Avec son mihrab, véritable joyau d'une ciselure
infinie, elle est un fleuron splendide de l'art musulman.
Elle porte, disent MM. W. et G. Marçais, la trace d'une
culture artistique qui ne sera guère dépassée.
La mosquée des Oulad-El-Imam
Cette petite mosquée où Bargès ne trouve « rien de
remarquable sous le rapport de l'art » mérite cependant
d'être mentionnée. Elle a, sans doute, été assez
maladroitement |