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VI. - Eaux ferrugineuses carbonatées calciques

Département de Constantine
 
Hammam Meskoutine : Cette station est actuellement la plus florissante de l'Algérie et ses eaux sont les plus chaudes (95°). Elle est située à 18 kilomètres de Guelma, sur la voie ferrée de Constantine à Tunis. Les Carthaginois, puis les Romains, ont utilisé ses eaux; ils ont construit des thermes, des piscines et des villas.
Il y a huit groupes de sources. Leur trop plein forme une superbe cascade qui a plus de 100 mètres de long et 30 mètres de hauteur. Le débit total des sources est évalué à 3.600 litres à la minute. Ces eaux sont particulièrement efficaces dans le traitement des rhumatismes, de l'arthrite, des névralgies, des sciatiques, etc. De nombreux baigneurs fréquentent cette station; on y remarque beaucoup d'étrangers qui y viennent passer l'hiver, le climat y étant relativement doux et l'altitude modérée.

Ainsi qu'il est facile de le constater, l'Algérie contient en abondance des sources thermo-minérales de compositions très variées et répondant à tous les besoins de la thérapeutique moderne. Il est infiniment probable que la plupart de ces sources sont radioactives : les études, peine ébauchées, permettent de le croire. Il est donc évident que la plupart des habitants de l'Algérie pourraient trouver, sur place, dans la colonie, les eaux minérales dont ils ont besoin, sans être tenus à un déplacement long et coûteux pour se rendre en Europe. D'autre part, il serait possible aux malades, n'habitant pas l'Algérie, de venir, ici, suivre au cours de l'hiver, les traitements auxquels ils sont obligés de renoncer à cause de la saison, toutes les villes d'eaux de la Métropole et de l'Europe fermant leurs établissements pendant la saison froide.
L'Algérie possède donc une source importante de richesses avec ses eaux minérales, qui peuvent compléter, voire même suppléer, les eaux minérales du continent européen, au cours de la mauvaise saison.


N. B. - Les renseignements contenus dans ce chapitre ont été puisés dans une étude de M. Ehrmann, préparateur de géologie à la Faculté d'Alger. Cette étude, à laquelle de fréquents emprunts ont été faits, a paru dans le Bulletin de la Société de Géographie d'Alger et de l'Afrique du Nord, 1er trimestre 1922, no 87.
      

 

 

CHAPITRE IV

LA CHASSE ET LA PÊCHE
EN ALGÉRIE


 l. - La Chasse

a) Dans l'Algérie du Nord. - Dans la partie septentrionale de l'Algérie, la chasse se pratique dans les mêmes conditions et d'après les mêmes lois que dans la Métropole. Il faut ajouter que, grâce à la diversité de ses cultures, grâce à son sol accidenté, grâce à la douceur de son climat, au boisement de ses côteaux, à l'abondance de ses forêts, l'Algérie constitue un pays de chasse idéal. La faune est très variée et abondamment représentée.

Le lièvre se rencontre un peu partout. Dans les steppes du Sud, on peut le chasser en battue, soit avec le lévrier, soit au faucon. Quand les grands chefs indigènes veulent faire honneur à leurs hôtes, ils organisent ces sortes de chasses, qui leur permettent de déployer une fastueuse hospitalité.

Le lapin pullule dans le département d'Alger; il est rare dans celui de Constantine. Le renard fréquente les berges des oueds. Les chacals existent partout. La hyène se trouve plutôt dans le Sud, mais comme elle ne sort que la nuit, on la rencontre rarement. Le sanglier est extrême­ment abondant, surtout dans les forêts de Kabylie. On rencontre encore quelques panthères; le plus souvent elles évitent l'homme et se contentent de ravager les troupeaux.

Le principal gibier à plume est la perdrix. On la trouve dans toute l'Algérie. La caille, au moment des migrations, est très abondante; les bécasses également Il y a

 
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