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beaucoup de palombes, surtout dans la forêt de Yakouren. La
tourterelle se voit dans toutes les régions; vers la fin du
printemps et au commencement de l'été, elle fréquente les abords
des puits et des points d'eau.
On trouve des quantités de bécassines dans les marais. Les
canards, sarcelles, hérons et grues cendrées abondent. Le lac de
Fezzara, de réputation mondiale, abrite à peu près toutes les
espèces connues de canards et de sarcelles. Les grives sont fort
nombreuses. Tous les ans, en Kabylie, on en fait de véritables
hécatombes. Elles constituent d'ailleurs un véritable fléau pour
un pays où l'on cultive l'olivier de façon intensive. Les vanneaux
sont très abondants, ainsi que les pluviers et les étourneaux.
Quand on fait une excursion dans le Sahara algérien, on a souvent
l'occasion de chasser l'outarde, la poule de Carthage, le Ganga.
Dans les montagnes qui avoisinent El Kantara, dans le massif de
Mettlili, par exemple, on trouve la gazelle et parfois le mouflon ;
mais la chasse en est momentanément suspendue.
Toutes les armes et toutes les munitions se trouvent dans les
principaux centres de l'Algérie, à Alger notamment. Les permis de,
chasse généraux, délivrés en France, sont aussi valables pour
l'Algérie. Le prix des permis délivrés en Algérie est le même
que celui des permis délivrés en France.
b) Territoires du Sud. - Dans les territoires du Sud,
la chasse est autorisée dans les mêmes conditions que dans
l'Algérie du Nord. En conséquence, chaque année, intervient un
arrêté du Gouverneur général, agissant en tant que Préfet des
territoires du Sud, qui fixe les dates d'ouverture et de fermeture
de la chasse dans les territoires. Les dates en question se
rapprochent le plus possible de celles adoptées dans le Tell, par
les Préfets des départements. Toutefois, pour protéger le jeune
gibier, notamment les perdreaux, qui, en août, ont encore le vol
difficile et vivent autour des sources, il a été admis, depuis
1929, que, dans les territoires du Sud, l'ouverture de la chasse
serait un peu retardée et fixée, chaque année, vers le 15
septembre. Par contre, la fermeture, dans ces mêmes régions, ne
serait prononcée que dans la deuxième quinzaine de janvier, au
lieu de la première. Il convient d'ailleurs de faire remarquer que
le gibier tué pendant les fortes chaleurs est inutilisable.
Un arrêté du Gouverneur général, en date du 17 janvier 1928,
interdit, de façon absolue, tant dans les territoires |
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du Sud que dans l'Algérie du Nord, la chasse à la gazelle pendant une
période de trois ans, à compter du ler octobre 1927. Un autre arrêté
étend l'interdiction de la chasse, à toutes espèces d'antilopes, ainsi
qu'au mouflon. Comme conséquence, il est interdit, pendant ladite période de
trois ans, de vendre, d'acheter, de transporter ou de colporter les corps de
ces animaux ou leurs dépouilles.
Pour éviter la disparition du gibier dans les Territoires du sud, le
Gouverneur général a institué, à titre d'essai, dans certaines régions de
ces territoires, appartenant au domaine de l'État et pour une période de
trois ans, des réserves de chasse, où le gibier sédentaire est à même de
se réfugier et de se reconstituer. A la suite des résultats satisfaisants
obtenus, plusieurs de ces réserves ont été ouvertes à la chasse, avant
l'expiration des délais prévus.
Il existe, dans les territoires du sud, les mêmes variétés de gibier que
sur les Hauts-Plateaux de l'Algérie du Nord; à ces variétés s'ajoutent les
gazelles du Sahara et les mouflons des montagnes.
Les permis de chasse sont délivrés par les commandants militaires des
Territoires du Sud, dans les mêmes conditions que par les préfets de
l'Algérie du Nord : 1° permis valables dans l'ensemble du territoire
algérien; 2° permis départementaux. Ces derniers sont valables non
seulement dans le territoire pour lequel ils ont été délivrés, mais aussi
dans le département limitant au nord ce territoire. Inversement, les permis
de chasse délivrés par les préfets de chaque département sont valables
dans le territoire qui prolonge ce département au sud.
La création d'un permis spécial pour la chasse des gazelles, notamment, et
ne s'appliquant qu'à la mise à mort d'un nombre limité d'animaux, est
actuellement à l'étude.
II. - La Pêche
En Algérie, la pêche fluviale est pour ainsi dire inexistante. On trouve
bien des barbeaux dans les ruisseaux ou rivières, mais le régime particulier
des cours d'eau n'est pas favorable à la reproduction du poisson. Seule la
pêche côtière pourrait être pratiquée en Méditerranée, dans les mêmes
conditions que sur les côtes de France. Jusqu'ici, rien n'a été organisé
dans cet ordre d'idées.
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