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II. - Voies ferrées
Le réseau complet des chemins de fer algériens présente un
développement d'environ 5.000 kilomètres. Sur les grandes lignes,
comme dans la métropole, les trains comportent des
wagons-restaurants pendant le jour et des wagons-lits pendant la
nuit.
Tout ce réseau est exploité par deux grandes compagnies et
quelques petites compagnies secondaires. On peut dire d'une façon
schématique, que les chemins de fer P. L. M. algériens sont
chargés de l'exploitation des lignes comprises entre Alger et la
frontière marocaine. Ils exploitent en outre la ligne de
pénétration Nord-Sud Alger-Djelfa.
Les chemins de fer algériens de l'État sont chargés de
l'exploitation des voies ferrées comprises entre Alger et la
Tunisie. Ils exploitent en outre les deux voies de pénétration
nord-sud : Oran-Colomb Béchar et Biskra-Touggourt.
III. - Services Automobiles
De nombreux services automobiles par autobus sillonnent les
routes de l'Algérie. C'est un moyen de locomotion économique,
pratique et réellement rapide. Il est de plus très suffisamment
confortable.
En sus des services publics, qui fonctionnent de façon régulière,
tout voyageur peut faire organiser, par les agences intéressées,
des voyages particuliers, à itinéraires facultatifs, qui peuvent
être effectués, soit dans des autocars pour des groupes d'au
moins dix personnes, soit dans des cars-.limousines pour un nombre
moindre de voyageurs.
IV- - Compagnie Générale Transsaharienne
Cette énumération serait incomplète si je passais sous silence
la Compagnie Générale Transsaharienne, qui a organisé des
services réguliers pour faire la traversée du Sahara, par le
Tanesrouft, de Colomb-Béchar à Gao (Niger), avec prolongement sur
Tombouctou et Niamey. Cette compagnie peut, sur la demande des
voyageurs, organiser des circuits particuliers dans tout le Sahara.
Elle a son siège à Oran.
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CONCLUSION.
Dans cette étude très succincte, j'ai soigneusement évité tout étalage
inutile de science géographique. J'ai cherché simplement à donner une
description exacte de ce qu'est l'Algérie, au moment où l'on célèbre son
centenaire. Je me suis astreint à ne donner que des renseignements précis et
pouvant être utilisés.
En venant sur place, on se rendra compte de la grandeur de l'œuvre accomplie
en un siècle, dans une région barbaresque, malsaine, sans culture, sans
commerce, sans industrie, où sévissaient en permanence le brigandage et la
piraterie.
Il faut bien se dire que la tâche a été immense, car il a fallu conquérir
à la civilisation une terre sensiblement plus grande que la France, si l'on
rattache le Sahara à l'Algérie, et l'on ne saurait l'en disjoindre.
En somme, l'Algérie, augmentée de son Sahara, forme un superbe ensemble
d'une parfaite homogénéité, offrant à ses visiteurs les aspects les plus
séduisants et les plus divers. Entre la mer bleue, qui la baigne au nord et
les sables brûlants du désert, qui la prolonge au sud, elle constitue, par
la variété infinie de ses sites, la terre rêvée du tourisme. Elle plaît
par son climat, elle séduit par la beauté et la grandeur de ses paysages,
enfin elle retient par le charme pénétrant qu'acquiert la vie dans ce pays
d'Islam, qui n'est qu'à 22 heures des côtes de France.
Alger, février 1930.
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