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L'un de ces centres commerciaux devait devenir,
au IXe siècle avant Jésus-Christ, la puissante Carthage, rivale de
Rome, dont la destruction fut le premier objectif que se fixèrent
les conquérants romains. Les Carthaginois trafiquaient avec les
berbères, ils ne pénétrèrent pas dans l'intérieur du pays et
n'entreprirent pas de l'organiser. De cette longue période de
l'histoire, il ne reste presque plus de tracés, en dehors de deux
monuments dont on connaît mal l'origine et la destination : le
Medracen, temple ou tombeau, de construction massive, cuit et
recuit par le soleil, entre Constantine et Batna et le Kebour
Roumia, aux environs de Cherchell, plus connu sous le nom
de " Tombeau de la Chrétienne ", mais qui ne saurait être une
antiquité chrétienne puisque sa construction doit être antérieure
de plusieurs siècles à la naissance du Christ.
Ces deux importants édifices, qui ne sont pas
sans analogie, tout au moins par leur masse et le caractère
mystérieux de leurs aménagements, avec les pyramides d'Égypte,
sont certainement des tumulus funéraires, sépultures princières
pillées et repillées au cours des âges et dont les archéologues
ont vainement interrogé les ruines.
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Le Kebour Roumia affecte la forme d'un cylindre,
juché sur une base carrée et coiffé d'un cône en gradins. Diamètre
à la base : 64 mètres. - hauteur totale 33 m. Mieux construit
encore que le Medracen, le monument est orné de 60 colonnes à
chapiteau ionique une porte, ou plutôt une fausse porte, s'ouvre
face à chacun des quatre points cardinaux.
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El-Goléa. - Le tombeau du Père de
Foucauld.
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Timgad. - L'arc de triomphe.
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La véritable
entrée est dissimulée; elle donne accès à des salles intérieures
entièrement vides mais qui, d'après la légende, auraient contenu de
fabuleux trésors. Mais passons aux ruines romaines. Elles sont
nombreuses, réparties sur tout le territoire algérien, mais plus ou
moins dégagées, suivant que la vie s'est maintenue ou non là où
elles s'élevaient. |
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Citons en
premier lieu la plus saisissante des villes romaines d'Algérie
Timgad, l'ancienne Thamugos, saccagée en 429 par les Vandales et qui
dormit sous son linceul de sable jusqu'à ce que les archéologues
viennent la dégager, c'est-à-dire, jusqu'au milieu du XIXe siècle.
Comme toutes les cités romaines, Timgad avait son forum, où se
réunissaient les habitants, centre de la vie politique, son théâtre,
ses thermes, son marché, un ou plusieurs arcs de triomphe dédiés à
l'empereur sous le règne duquel la ville était née, ou du chef
militaire qui l'avait fondée, ses basiliques où se rendait la
justice, sestemples païens et, à partir du IIe ou IIIe siècle, ses
églises chrétiennes. |
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