Pages précédentes L'ALGÉRIE PAR LA GRAVURE  HISTOIRE L'AFRIQUE ROMAINE Pages suivantes
   Retour page 1  
   
  

DOCUMENTATION

 

Richesse archéologique de l'Algérie

 

On a souvent souligné que, de tous les pays de l'Occident méditerranéen, l'Afrique du Nord était sans doute celui où l'étude du passé se présentait dans les conditions les plus favorables. Mais, avant 1830, la recherche, limitée à quelques explorations difficiles et hâtives, s'était surtout bornée à l'étude des auteurs anciens. Aujourd'hui au contraire, les Antiquités romaines de l'Algérie fournissent des monuments - et plus particulièrement des ensembles - absolument uniques, plus nombreux que ceux de l'Italie elle-même. Leur intérêt scientifique dépasse largement l'Afrique ; des spécialistes et savants étrangers de tous pays les étudient et prennent en considération leur extraordinaire richesse.

 
DIRECTION DES ANTIQUITÉS D'ALGÉRIE
(Note sur l'Ethnographie, la Préhisloire, l'Archéologie, l'Art musulman, les Beaux-Arts en Algérie). Gouvernement Général.
 

Rôle civilisateur des Villes

 

Qu'on juge de la surprise des Berbères lorsqu'ils pénétraient pour la première fois dans une ville romaine ! Ils passaient sous une des portes triomphales que les vainqueurs avaient élevées à I'entrée des moindres municipes, pour faire souvenir de leurs victoires . ils visitaient ces places peuplées de statues, entourées de temples ; ils jetaient un coup d'œil sur ces thermes où l'on avait réuni toutes les commodités, tous les agréments de la vie ; 

    

 

   
ils s'arrêtaient pour prendre le frais sous les portiques ; ils suivaient la foule dans les théâtres, les cirques, les amphithéâtres. La surprise se changeait bientôt chez eux en admiration. Ils entrevoyaient un monde nouveau dont ils n'avaient pas soupçonné l'existence. Le souci du bien-être, le sentiment de l'élégance et de la grandeur, s'éveillaient confusément dans leur esprit. Ils devenaient, avec le temps. plus sensibles à ces plaisirs; à mesure qu'ils les connaissaient mieux, et quelquefois même ils cherchaient à introduire de quelque façon dans leur village et dans leur domaine, ce qui les avait charmés ailleurs.
G. BOISSIER
(l'Afrique romaine)
 
 

Développement des Villes

 

A première vue, il peut sembler étonnant qu'il y eut tant de villes dans l'Afrique romaine, pays agricole : la vie agricole nous apparaît comme impliquant essentiellement l'existence dans des fermes isolées ou dans des villages La ferme isolée se rencontrait en Afrique, le village aussi, en tant que groupement spontané ou artificiel d'un nombre restreint d'habitations, mais une très forte partie de la population, de celle qui vivait de la terre, habitait dans les villes, et la proportion de la population urbaine allait en augmentant de génération en génération, à mesure que les villages s'agrandissaient et se transformaient en cités administrativement indépendantes.

 
Pages précédentes   Retour page 1   Pages suivantes