La plupart de ces villes
apparaîtraient, aux modernes, comme des villes plutôt
petites ; Carthage seule serait pour nous une grande ville,
dépassant cent mille habitants, les autres villes africaines
contenaient sans doute de 5. à 6000 habitants à une
trentaine de mille, les villes d'environ 10.000 formant, selon
toute vraisemblance, la catégorie la plus abondamment
représentée. Mais il faut se rendre compte que, petites à
nos yeux, ces villes étaient pour les anciens, moins
habitués que nous aux grosses agglomérations, des villes
d'une bonne importance moyenne.
Ceux qui y vivaient étaient,
évidemment, en partie des commerçants et des industriels.
dans la mesure où la présence de commerçants et
d'industriels était nécessaire à la vie de la localité,
mais c'étaient aussi des cultivateurs qui, chaque matin et
chaque soir, faisaient le trajet entre la ville et leurs
terres ou bien séjournaient alternativement, par périodes,
à la ville et aux champs.
En d'autres termes, la ville
africaine était une ville à population paysanne, conforme à
un type très répandu de nos jours dans l'Italie méridionale
en Sicile et en Andalousie. |