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Guidé par cette pensée, l'artiste oublie la forme humaine et, à force de la négliger, il finit par ne plus savoir l'interpréter. S'il veut la rendre, la dualité de l'homme l'embarrasse, de même qu'elle avait embarrassé le Copte monophysite. Représentera-t-il l'être pensant ou l'animal qui sert de support à cet être pensant? Il préfère s'adonner à l'arabesque. Quand cependant il s'attaque à la figure animée, qu'il sculpte un lion ou un oiseau, ses qualités natives reparaissent et son oeuvre redevient ce qu'elle était à l'époque des vieux Pharaons.
 

 

 

 

  

 

 

 

 

 

 

    

 

   
 
Fig. 91.- Mosquée de Kaïtbaï.
 

LIVRE V

 

LES SULTANS BORDJITES

 

 
CHAPITRE PREMIER
 
L' ARCHITECTURE DES DERNIERS MONUMENTS ARABES
 

 
I. - ÉTAT DU KHALIFAT AU IXe SIÈCLE DE L' HÉGIRE (XVe SIÈCLE).
 

Une révolution, identique à celle qui, au XIIIe siècle, avait porté au pouvoir les Baharites, les en précipite, en 1387, au bénéfice d'une dynastie nouvelle. Sans cesse à la merci de leurs émirs et de leur garde, les successeurs du sultan Hassan avaient espéré affermir leur autorité en s'entourant de troupes étrangères, recrutées au Caucase parmi les Tcherkess ; et, comme autrefois les Baharites, celles-ci avaient bientôt prétendu disposer à elles seules du pouvoir. A la mort d'El-Melek-el-Achrat III, assassiné en 776 (1376), leur turbulence n'avait plus connu de bornes ; et, peu de temps après, l'un de leurs chefs, Barkoûk, nommé régent d'El- Melek-es-Saleh, fils d'El-Achraf, 

 
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