Pages précédentes GÉOGRAPHIE DE L'ALGÉRIE   par ACHILLE FILLIAS Pages suivantes
 - 118 -  Retour page Table des matières  - 119 -
   
  

DÉPARTEMENT DE CONSTANTINE


I. - Nom, Formation, Situation, Limites, Superficie
 

Ce département doit son nom à la ville de Constantine, son chef-lieu. Il est formé des tribus qui constituaient avant l'occupation française le beylick du même nom.
Il est situé dans la partie orientale de l'Algérie, entre le département d'Alger et la Régence de Tunis. Il s'étend sur la Méditerranée, et sur une longueur de 460 kilomètres environ, de l'Oued-Kerouli, par 2° 17' de longitude orientale, au cap Roux par 6° 17' (même longitude).
Il est borné : au nord, par la Méditerranée, à l'ouest, par le département d'Alger, à l'est par la Régence de Tunis, au sud, par le désert.
En ne tenant compte que pour mémoire de la partie de l'extrême sud où il n'existe point encore d'établissements français, on évalue sa superficie à 19,253,566 hectares, dont 5,950,000 dans le Tell. Ces chiffres ne sont qu'hypothétiques.

 
II. - Physionomie générale.
 

Les grandes divisions du département de Constantine sont, comme dans les deux autres départements, mais avec des différences essentielles dans leur constitution physique, le Tell, les Hauts-Plateaux, le Sahara.
On se rendra compte des formes différentes que présente la charpente du sol, si on suppose, avec M. Mac-Carthy, que le pays est traversé dans toute sa profondeur par deux lignes perpendiculaires à la mer, l'une, partant de Bougie et allant se perdre au sud de Ouargla, la seconde, se dirigeant de Philippeville sur l'Oued-Souf.

" En suivant la première de ces deux lignes, on traversera :
1° une région de montagnes élevées et de vallées profondes, qui n'est autre chose que le Tell, avec une largeur de 125 kilomètres ;

    

 

   
2° un bassin de forme ovoïde, d'une physionomie toute particulière, appelé Hodna;
3° un lambeau du massif saharien, tout près de l'endroit où il va former l'énorme pâté montagneux du Djebel-Aurès ; 
 
Oughroud ou dunes sur la route du Souf.
4° enfin le Sahara, couvert de dunes, de collines et de plateaux écrasés auxquels succède le vaste bas-fond qui reçoit les eaux de l'Oued-Mîa, de l'Oued-M'Zab et de l'Oued-Nsa, où s'élèvent Ouargla et Ngousa, et que ferme cette épaisse ligne de dunes de sable appelée El-A'reug (les Veines), limite de l'Algérie au midi.

" La seconde ligne coupe, en premier lieu, un pays en tout semblable à celui que traverse la première à son point de départ, c'est-à-dire une continuation du Tell, mais moins large, puisqu'il n'a que 90 kilomètres au plus;

 
Pages précédentes   Retour page Table des matières   Pages suivantes