Pages précédentes GÉOGRAPHIE DE L'ALGÉRIE   par ACHILLE FILLIAS Pages suivantes
 - 86 -  Retour page Table des matières  - 87 -
   
  

Dans le Sahara, le froid est très vif, de novembre à mars ; pendant cinq mois, de juin à novembre, la chaleur est insupportable. Les températures varient de 6 degrés au-dessous de zéro à 45 au-dessus.

La quantité annuelle d'eaux pluviales varie suivant les régions et les expositions. La moyenne est de 500 millimètres dans la région comprise entre Oran et Aïn-Temouchent; elle est de 700 millimètres dans l'arrondissement de Tlemcen, de 509 millimètres dans l'arrondissement d'Oran, de 463 millimètres dans l'arrondissement de Mostaganem, de 651 dans celui de Mascara et de 402 dans celui de Sidi-bel-Abbès.

La limite du Tell est celle des grandes pluies : les Hauts-Plateaux en reçoivent à peine 150 millimètres. Le Sahara est soumis au régime des orages accidentels. Les pluies y sont très rares : elles tombent généralement en octobre ou novembre, puis en avril. Après ces bienfaisantes ondées surgit une éclosion de petites plantes qui, pendant quelques jours, couvrent la terre d'un immense tapis de verdure.

 
V.- Curiosités naturelles.
 

Le département renferme un grand nombre de sites très pittoresques, et M. Mac-Carthy signale avec raison a les paysages du massif tlemcénien, ceux des territoires de Nédroma, de Bel-Abbès, de Mascara et de Saïda, les belles forêts de Daya, le splendide amphithéâtre que domine Frenda, les aspects variés des vallées de la rivière de Nemours, de l'Oued-Riou, de la Mina, la riche campagne des environs de Mostaganem et les sites agrestes de son plateau, etc., etc.

Nous citerons de fort belles cascades et avant tout celles d'El-Ourit, dans le voisinage de Tlemcen, formées par l'Oued-Meffrouch (plus bas Saf-Saf) affluent de l'Isser de l'ouest : 

    

 

   
très pittoresques elles ont, en dix sauts, une hauteur de plusieurs centaines de mètres; la cascade de Hourara, sur la Mina supérieure, tombe de 42 mètres; la cascade de Tiguiguest, au nord de Tiaret, sur un affluent du Riou ; la cascade de Tagremaret est sur l'Oued-el-Abd, affluent de la Mina ; celle de l'Oued-Fekan sur la rivière d'Aïn-Fekan ; celle de l'Isser occidental, haute de 12 mètres en aval de Lamoricière ; celle de l'Ouarizan à Mazouna, haute de 15 à 20 mètres. Les cascatelles sont nombreuses, les grottes innombrables. Quelques sources se font remarquer par leur abondance : telles sont, parmi celles qui fournissent plus de cent litres par seconde, Aïn-Sefra, qui forme la rivière de Mostaganem ; Aïn-Merdja, sur la rive droite du Chéliff, près de la station de l'Oued-Merdja ; Aïn-Fekan, à l'extrémité occidentale de la plaine d'Eghris, à vingt et quelques kilomètres sud-ouest de Mascara ; Aïn-Tifrit, qui forme une jolie cascade, entre Saïda et Tagemaret ; la source de l'Oued-Saïda à Aïn-el-Hadjar; les sources de Nazereg; les sources du Sig à Ras-el-Ma ; les deux grandes fontaines de Chanzy (Sidi-Ali-ben-Youb), dites Aïn-Skhouna et Aïn-Mekareg; Aïn-Tellout, Aïn-Sultan, Aïn-Isser, Aïn-Sidi-Brahim, dans le pays où se forme l'Isser occidental; la source de la Tafna, qui tombe aussitôt en cascades dans les gorges, d'où son non d'Oued-el-Khrouf ou Rivière de la Peur; les sources du Kreider, sur les Hauts-Plateaux.
 
VI. -Histoire.
 

Le département d'Oran formait sous la domination romaine une partie de la Mauritanie Césarienne, dont Julia Caesarea (aujourd'hui Cherchell), était la capitale. Successivement occupé par les Vandales, les Byzantins, les Maures et les Turcs, le territoire de l'ancienne Mauritanie fut divisé, à chaque invasion nouvelle, en petits États plus ou moins indépendants dont l'histoire se confond avec celle des différentes dynasties qui régnèrent sur le pays.

Au commencement du seizième siècle, les Espagnols vinrent 

 
Pages précédentes   Retour page Table des matières   Pages suivantes