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Dans le Sahara, le froid est très
vif, de novembre à mars ; pendant cinq mois, de juin à
novembre, la chaleur est insupportable. Les températures
varient de 6 degrés au-dessous de zéro à 45 au-dessus.
La quantité annuelle d'eaux
pluviales varie suivant les régions et les expositions. La
moyenne est de 500 millimètres dans la région comprise entre
Oran et Aïn-Temouchent; elle est de 700 millimètres dans
l'arrondissement de Tlemcen, de 509 millimètres dans
l'arrondissement d'Oran, de 463 millimètres dans
l'arrondissement de Mostaganem, de 651 dans celui de Mascara
et de 402 dans celui de Sidi-bel-Abbès.
La limite du Tell est celle des
grandes pluies : les Hauts-Plateaux en reçoivent à peine 150
millimètres. Le Sahara est soumis au régime des orages
accidentels. Les pluies y sont très rares : elles tombent
généralement en octobre ou novembre, puis en avril. Après
ces bienfaisantes ondées surgit une éclosion de petites
plantes qui, pendant quelques jours, couvrent la terre d'un
immense tapis de verdure. |
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V.- Curiosités naturelles. |
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Le département renferme un grand
nombre de sites très pittoresques, et M. Mac-Carthy signale
avec raison a les paysages du massif tlemcénien, ceux des
territoires de Nédroma, de Bel-Abbès, de Mascara et de
Saïda, les belles forêts de Daya, le splendide
amphithéâtre que domine Frenda, les aspects variés des
vallées de la rivière de Nemours, de l'Oued-Riou, de la
Mina, la riche campagne des environs de Mostaganem et les
sites agrestes de son plateau, etc., etc.
Nous citerons de fort belles
cascades et avant tout celles d'El-Ourit, dans le voisinage de
Tlemcen, formées par l'Oued-Meffrouch (plus bas Saf-Saf)
affluent de l'Isser de l'ouest : |
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très pittoresques elles ont, en
dix sauts, une hauteur de plusieurs centaines de mètres; la cascade
de Hourara, sur la Mina supérieure, tombe de 42 mètres;
la cascade de Tiguiguest, au nord de Tiaret, sur un
affluent du Riou ; la cascade de Tagremaret est sur l'Oued-el-Abd,
affluent de la Mina ; celle de l'Oued-Fekan sur la
rivière d'Aïn-Fekan ; celle de l'Isser occidental,
haute de 12 mètres en aval de Lamoricière ; celle de l'Ouarizan
à Mazouna, haute de 15 à 20 mètres. Les cascatelles
sont nombreuses, les grottes innombrables. Quelques sources se
font remarquer par leur abondance : telles sont, parmi celles
qui fournissent plus de cent litres par seconde, Aïn-Sefra,
qui forme la rivière de Mostaganem ; Aïn-Merdja, sur
la rive droite du Chéliff, près de la station de l'Oued-Merdja
; Aïn-Fekan, à l'extrémité occidentale de la plaine
d'Eghris, à vingt et quelques kilomètres sud-ouest de
Mascara ; Aïn-Tifrit, qui forme une jolie cascade,
entre Saïda et Tagemaret ; la source de l'Oued-Saïda à Aïn-el-Hadjar;
les sources de Nazereg; les sources du Sig à
Ras-el-Ma ; les deux grandes fontaines de Chanzy (Sidi-Ali-ben-Youb),
dites Aïn-Skhouna et Aïn-Mekareg; Aïn-Tellout, Aïn-Sultan,
Aïn-Isser, Aïn-Sidi-Brahim, dans le pays où
se forme l'Isser occidental; la source de la Tafna, qui
tombe aussitôt en cascades dans les gorges, d'où son non d'Oued-el-Khrouf
ou Rivière de la Peur; les sources du Kreider, sur les
Hauts-Plateaux. |
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VI. -Histoire. |
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Le département d'Oran formait sous
la domination romaine une partie de la Mauritanie Césarienne,
dont Julia Caesarea (aujourd'hui Cherchell),
était la capitale. Successivement occupé par les Vandales,
les Byzantins, les Maures et les Turcs, le territoire de
l'ancienne Mauritanie fut divisé, à chaque invasion
nouvelle, en petits États plus ou moins indépendants dont
l'histoire se confond avec celle des différentes dynasties
qui régnèrent sur le pays.
Au commencement du seizième
siècle, les Espagnols vinrent |
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