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Dans le massif saharien, en partant d'Aïn-Sefra et en se dirigeant, du S.E. au N.E., dans la direction du Djebel-Amour; le Djebel-Mekter au S. d'Aïn-Sefra ; le Djebel-Bram, au S. de Chellala; le Djebel-Bou-Noukta (1,179 mèt.), au S.O. de Géryville; le Djebel-Touïla (1,937 mèt.), dans le Djebel-Amour et le Djebel-Merkeb (1,494) au N.-0. d'Aïn-Madhi.

La partie nord du département est traversée, de l'est à l'ouest, par une série de plaines, pour la plupart salifères, dont les unes sont contiguës aux montagnes de la zone maritime et dont les autres en sont séparées par des massifs plus ou moins hauts.

Nous citerons, comme les plus remarquables :

La plaine de Zeydour, dans le voisinage d'Aïn-Temouchent ;
La plaine des Andalouses, au nord-ouest d'Oran;
La plaine d'Oran, coupée par le " lac Salé " d'Oran;
La plaine de la M'léta, au sud-ouest du lac Salé ;
La plaine, du Tlélat, qui doit son nom à un oued; un barrage établi en amont de la petite ville de Sainte-Barbe-du-Tlélat et contenant environ 700,000 mètres cubes d'eau, permet d'irriguer de nombreux jardins et des champs dans une zone irrigable de 10,000 hectares; malheureusement il ne se remplit pas tous les ans et près d'un tiers de l'eau se perd entre le barrage et la plaine;
La plaine du Sig traversée dans sa partie sud par le chemin de fer d'Alger à Oran, et abondamment irriguée par les eaux de l'Oued-Sig (V. ce nom) ;
La plaine de l'Habra, entre Perrégaux et la mer, et qui prolonge, au nord, celle du Sig. Elle est actuellement exploitée dans sa plus grande partie par la Compagnie Franco-Algérienne ;
La plaine occidentale du Chéliff; elle s'étend de la Mina, qui arrose le territoire de Relizane, aux approches d'Orléansville;
La plaine de la Mékerra, dont le centre est à peu près marqué par Sidi-bel-Abbès;

    

 

   

La plaine d'Egriss, au-dessous de Mascara et qui se prolonge dans la direction du sud-ouest par celle de Traria.

Ces plaines, arides naguère, sont aujourd'hui livrées à l'agriculture et sillonnées de routes que jalonnent de riches villages : presque toutes seront bientôt traversées par les che-mins de fer dont la loi du 18 juillet 1879 a prescrit la création. Quelques-unes, celles du Sig, de l'Habra, du bas Chéliff et de la Mékerra sont particulièrement fertiles : elles doivent l'abondance de leurs produits aux irrigations permanentes que leur assurent les barrages-réservoirs ou de dérivation construits sur les rivières dont elles portent le nom (V.ch. III).

La partie du Dahra qui est comprise dans le département d'Oran et s'étend du sud au nord entre le Chéliff et la mer, a, dans son ensemble, un aspect des plus pittoresques. Le sol très tourmenté, offre une succession de ravins, de crêtes rocheuses et de plateaux qui constituent un pays à part, en harmonie avec les mœurs et les besoins des populations kabyles qui l'habitent. L'olivier, le chêne-liège et le pin y abondent; les vergers en nombre infini sont tous entretenus avec beaucoup de soins.

La colonisation européenne s'implante peu à peu dans cette région où l'eau courante est rare, mais où les plis de terrain renferment des sources nombreuses. C'est ainsi qu'à partir du Mazouna, l'ancienne capitale du Dahra, on a créé le long ou près de la route qui relie cette ville à Mostaganem, les villages de Renault, Nekmaria, Cassaigne, Bosquet et Aïn-Ouillis, qui sont en pleine prospérité.

Les Hauts-Plateaux s'étendent entre le Tell et le Sahara leur aspect le plus général est celui d'une plaine sableuse, à ondulations très légères.

 
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