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En 1881 (14 décembre), à la suite de pluies torrentielles, ce
barrage se rompit et les eaux envahirent la plaine Plus de cent
personnes périrent; les dégâts matériels furent immenses.
L'ouvrage est en reconstruction.
Le Sig et l'Habra se rencontrent à leur sortie des
marais et forment ainsi la Macta, qui se jette dans la mer
entre Arzew et Mostaganem ;
Enfin, le Chéliff, qui a sa
source, ses principaux affluents et son embouchure dans la province
d'Oran, mais qui, pour la plus brande partie de son parcours,
appartient à la province d'Alger.
Les principales rivières qu'il reçoit
dans son cours inférieur et qui arrosent du sud au nord la partie
est du territoire oranais, sont l'Oued-Riou, l'Oued-Djidiouïa, la
Mina :
1° L'Oued-Riou (150 kilomètres) prend sa source au
nordest de Tiaret, dans le massif de l'Ouarsenis, coule d'abord de
l'est à l'ouest, se dirige ensuite vers le nord, passe près d'Ammi-Moussa,
au nord et à 25 kilomètres duquel il se jette dans le Chéliff. On
l'a dérivé pour l'irrigation de 7,000 hectares sur les territoires
d'El-Alef, Inkermann et Saint-Aimé. Étiage 140 litres par seconde:
eaux moyennes 1,094; grandes crues 500 mètres cubes.
2° L'Oued-Djidiouïa (120 kilomètres), descend du
Djebel-Seffalou, au nord de Tiaret, se dirige au nord-ouest sous le
nom de Oued-Menasfa, jusqu'à Zamora, descend ensuite vers le
nord et se perd dans le Chéliff, à 6 kilomètres à l'ouest de l'Oued-Riou.
Barrage-réservoir près de Saint-Aimé pour l'irrigation 2,508
hectares. Débit d'étiage 30 litres par seconde, débit moyen 100
litres, grandes crues 48 mètres cubes par seconde.
3° La Mina (200 kilomètres). Elle prend sa source à la
lisière des
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Hauts-Plateaux, au sud de Tiaret, forme la charmante cascade de
42 mètres appelée Saut-de-Hourara, coule d'abord du sud au
nord, incline au nord-ouest, descend ensuite vers le nord, passe à
Belizane dont elle irrigue le territoire à l'aide d'un barrage de
dérivation, et se joint au Chéliff à 13 kilomètres au-dessous de
Sidi-bel-Hacel. Il est question de la barrer dans la gorge de
Mechéra-Sfa pour obtenir un réservoir de 14,500,000 litres. Elle
reçoit sur sa gauche la jolie rivière de l'Oued-el-Abd,
d'un débit de 500 litres par seconde à l'étiage, et qu'on veut
barrer entre Bou-Nouai et Fortassa : ce réservoir pourra contenir
l'énorme volume de 22,600,000 mètres cubes. La Mina roule à
l'étiage 600 litres par seconde, 1,900 aux eaux ordinaires et 1,000
mètres cubes en grande crue.
Le Sahara est sillonné du nord au sud
par quatre cours d'eau principaux, l'Oued-el-Namous, l'Oued-el-Kébir,
l'Oued-Seggueur et l'Oued-Zergoun qui, sous l'action
des pluies, se transforment en quelques heures en gros torrents;
mais pendant l'été, chacun de ces oueds n'est, à sa sortie des
montagnes, " qu'une longue traînée de sable et de gravier
brûlant, qu'une large dépression du terrain, dans laquelle le
passage annuel des eaux pluviales et des alluvions qu'elles
entraînent donne seulement la vie à une végétation plus
vigoureuse et plus verte que celle des plateaux voisins. "
Lacs et Chotts. - Les eaux
pluviales et celles des oueds forment quelquefois des nappes
permanentes, qu'on désigne sous le nom de lacs; sur certains
points, elles se réunissent dans des bas-fonds satins et
marécageux d'une nature particulière, appelés chotts dans
l'ouest, et sebkras dans l'est. Il existe dans la province
d'Oran trois lacs et deux chotts :
1° Le lac salé de Sidi-Bouzian, à 52 kilomètres est
de Mostaganem, à proximité du chemin de fer d'Alger à Oran (1,691
hectares). |
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