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   On mouille à 2 kilomètres environ de la ville. Les débarquements sont généralement impossibles en hiver. La situation a été améliorée par la création d'une jetée-débarcadère de 250 mètres de longueur, et l'on projette l'établissement d'un port de 20 hectares.

De Mostaganem au cap Ivi, la côte suit la direction nord-est; de ce cap, peu élevé, le littoral remonte, toujours au nord-est, plus ou moins dentelé et bordé de falaises, jusqu'au cap Khamis, à l'est duquel se jette l'Oued-Aberri, limite avec le département d'Alger.

Les principales rivières du Tell sont, en, allant de l'ouest à l'est :

L'Oued-Kiss, qui se jette dans la mer, à 27 kilomètres sud-ouest du cap Milonia et dont l'embouchure sépare sur la frontière du nord, le Maroc de l'Algérie;
La Tafna, célèbre par le traité conclu sur ses bords, le 30 mai 1837, entre Bugeaud et Abd-el-Kader, prend sa source dans le pâté montagneux qui domine Sebdou, se dirige vers l'ouest par une ligne courbe, puis vers le nord-ouest, puis vers le nord, enfin vers le nord-est et va se jeter dans la mer en face de l'île de Rachgoun. Cours 146 kilomètres. Abondante pendant une bonne moitié de l'année, elle ne roule jamais moins de 500 litres par seconde. Divers barrages doivent être établis sur son cours : dans la gorge du Kef; à Tameksalet ; à Hammam-bou-Ghara (14,256,000 mètres cubes, pour 10,500 hectares); à Remchi; à Tahouaret.

Elle reçoit sur sa gauche l'Oued-Mouïlah, qui prend sa source dans le Maroc, s'y grossit du fameux Isly et passe à l'ouest et au nord de Lalla-Maghrnia; sur sa droite, elle reçoit l'Oued-Isser. Celui-ci commence par de belles sources, reçoit des torrents descendus de gracieuses montagnes, arrose le superbe bassin de Lamoricière et tombe par une cascade de 12 mètres.

    

 

   

On projette sur son cours, près du pont de l'Isser, un barrage-réservoir de 2,500,000 mètres cubes, et sur celui de son affluent la Meffrouch (Saf-Saf ou Sikkak), un de 7,800,000 qui, construit juste au-dessus des fameuses cascades d'El-Ourit, approvisionnerait la ville voisine, Tlemcen, et servirait à l'irrigation de 4,500 hectares ;

Le Rio-Salado (70 kilomètres), qui arrose la région fertile d'Aïn-Temouchent et se jette dans la mer entre le cap Hassa et le cap Fugali;
La Macta, formée de deux rivières, le Sig et l'Habra :
Le Sig (215 kilomètres), prend sa source à la lisière des Hauts-Plateaux, an sud-ouest de Daya. Sous le nom de Mékerra, il baigne la plaine de Sidi-bel-Abbès, s'incline ensuite à l'est, se dirige vers le nord, traverse la plaine à laquelle il a donné son nom et se jette dans les marais de la Macta.

A 3 kilomètres en amont de Saint-Denis-du-Sig, à son entrée dans la grande plaine, une digue le fait refluer en un réservoir de plus de 3 millions de mètres cubes d'eau. Ce barrage étant en partie envasé on vient d'en construire un autre à 22 kilomètres en amont, au lieu dit les Grands Cheurfa, de la contenance de 17 à 18 millions de mètres cubes;

L'Habra (255 kilomètres) se forme dans la vallée des Trois-Rivières par la rencontre de l'Oued-Taria (grossi de l'Oued-Saïda et l'Oued-Fekan), de l'Oued-Houanet et de l'Oued-Melr'ir. Sous le nom d'Oued-el-Hammam il se dirige vers le nord en traversant le territoire des Chéragas, reçoit sur sa rive droite l'Oued-Fergoug et prend alors le nom d'Habra, sons lequel il se jette dans les marais de la Macta.
A 12 kilomètres sud de Perrégaux, et au-dessous de la réunion de l'Oued-el-Hammam et de l'Oued-Fergoug, la Compagnie Franco-Algérienne avait construit un barrage colossal pouvant arrêter 14 millions de mètres cubes d'eau. 

 
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